La sécheresse qui sévit commence à se faire sentir dans les exploitations. En Saône-et-Loire, les agriculteurs puisent dans leur réserve de foins d'hiver et, pour certains, utilisent l'eau du robinet pour abreuver les bêtes. Exemple avec un agriculteur dans le charolais.
Jean-François Lacroix est agriculteur à Neuvy-Grandchamp, dans le Charolais en Saône-et-Loire. Il possède deux étangs dans lesquels viennent s'abreuver les bêtes.
Mais, avec la sécheresse, il a été obligé de bloquer l'accès d'un des étangs aux bêtes car l'eau a baissé et est devenue de mauvaise qualité. Elle pourrait intoxiquer les bêtes. Jean-François et son fils Loïc sont donc contraints d'utiliser l'eau du robinet pour abreuver leurs 220 animaux qui sont dans les champs.
Une autre solution a été trouvée pour éviter les déplacements et le travail supplémentaire, mettre les vaches en stabulation plus tôt que prévu. Les veaux ont été sevrés de leur mère plus tôt pour permettre aux vaches de récupérer plus vite et d'avoir moins de besoins alimentaires pour se nourrir.
"Nous avons sevré les veaux au moins un mois plus tôt que ce qu'on fait d'habitude pour que les vaches préparent leur futur vélage et qu'elles se remettent en état, précise Jean-François Lacroix. Quand elles ont un veau dessous, elles ne peuvent pas se retaper. Donc on a enlevé le veau et il faut un peu moins de nourriture pour les vaches."
Jean-François puise depuis le 15 août dans son stock de réserve de foin d'hiver. Il a déjà passé commande auprès de son fournisseur habituel mais les prix commencent à grimper.