François Patriat, président du groupe La République en marche (LREM) au Sénat, n’est pas "satisfait" des résultats obtenus par le parti présidentiel aux élections sénatoriales qui ont eu lieu dimanche 24 septembre 2017. "Mais, ce n’est pas un échec", assure-t-il.
Le groupe La République En Marche compte seulement 28 sénateurs à l'issue du renouvellement partiel de dimanche, contre 29 auparavant.Mais, "ce n’est pas un échec", expliquait François Patriat dès hier soir au micro de France Télévisions. "C’est le premier étage de la réforme que nous allons mener pour gagner les sénatoriales en 2020 lorsque nous aurons gagné des municipalités et des collectivités."
"Nous aurions pu être plus nombreux"
Le sénateur de Côte-d’Or espérait en juillet que son groupe double ses effectifs. Mais, il avait revu ses ambitions à la baisse ces dernières semaines et n'espérait plus qu'une dizaine de sénateurs supplémentaires.
En Bourgogne, la Nièvre était le seul département de Bourgogne concerné par ces élections, avec deux sièges à pourvoir. Les deux nouveaux sénateurs nivernais sont Patrice Joly (PS) et Nadia Sollogoub (DVD).
La sénatrice sortante Anne Emery-Dumas (LREM), transfuge du PS, n'a pas réussi à se faire réélire.
"J'ai souhaité que notre groupe progresse plus fortement. Donc ce matin je dis "peut mieux faire". Donc je ne suis pas satisfait, parce que nous aurions pu être plus nombreux", a déclaré François Patriat sur LCI lundi 25 septembre 2017.
Une "forme de démagogie" chez les candidats LR et PS
L’ancien élu socialiste a fustigé une "forme d'opportunisme, de démagogie" chez les candidats Les Républicains et du Parti Socialiste qui "ont vu qu'il valait mieux être dans l'opposition que dans la majorité pour être élus" et qui ont "caricaturé" les propositions du gouvernement pour s'attirer les voix des grands électeurs.
Interrogé sur la volonté du président du Sénat Gérard Larcher d'incarner un "contre-pouvoir" face au gouvernement, François Patriat a affirmé que cette position le "surpr(enait)".
"Si le Sénat se borne à être un contre-pouvoir, ce n’est pas ça qui fait avancer la France. Je crois que les Français attendent qu'on recrée de l'activité, qu'on redonne du dynamisme, qu'on inverse les courbes, ce n’est pas d'avoir un contre-pouvoir dans ce pays", estime le sénateur bourguignon.