Dans la Nièvre, à Gimouille, l'usine Finagaz, classée Seveso, incite les habitants qui vivent aux alentours à quitter leur domicile. L'accident de l'usine Lubrizol de Rouen en Normandie a fortement appuyé l'acceptation de leur départ.
Site Seveso "seuil haut"A Gimouille (Nièvre), l'entreprise Finagaz est classée Seveso "seuil haut".
Compte-tenu de cette directive, les logements proches doivent être "délaissés", une affaire qui dure depuis 7 ans.
Jusqu'à présent les familles qui vivaient dans la zone de délaissement se battaient pour rester, mais l'accident survenu sur le site industriel de Lubrizol de Rouen le 26 septembre 2019.
L'incendie de Lubrizol fait changer d'avis
Depuis l'accident du 26 septembre, les riverains concernés par la "zone de délaissement" sont convaincus de partir.
Comme l'explique Annick Fontaine, qui vivait depuis 1973 dans sa maison, "il faut tout laisser".
Elle ajoute "Depuis qu'on a vu Rouen, on pense beaucoup aux soucis, ce qui peut nous arriver, la sécurité. Et maintenant on est bien contents, on voudrait que ça se fasse au plus vite."
D'autres habitations soumises à des travaux
A une centaine de mètres du site, d'autres habitations (26 en tout) sont soumises à des travaux de sécurisation et de renforcement du bâti : pose de bacs acier sur le toit, filmage des vitres.
Pour l'instant les propriétaires concernés n'ont aucune idée du coût des travaux, beaucoup de questions restent en suspens sur la prise en charge financière de ces travaux.
En théorie, 25% doivent être pris en charge par l'exploitant, mais les habitants de la commune de Pont-Carreau se sont réunis en association, car ils estiment qu'ils n'ont rien à payer, et souhaitent faire respecter le principe "pollueur - payeur".
Le reportage d'Arthur Nys et Tania Gomès
Intervenants :
- Annick Fontaine, habitante de Gimouille
- Gilles Chardonneret, habitant de Gimouille