SNC-Lavalin gère plusieurs aéroports en France, dont ceux de Dijon, Chalon-sur-Saône et Auxerre. Le groupe canadien a indiqué qu’il étudiait une offre de rachat de sa filiale française. SNC-Lavalin a entrepris une vaste réorganisation suite à une série de scandales et d'affaires judiciaires.
"Nous avons reçu une offre de reprise par Ciclad-Impact Holding pour la totalité de nos actifs en France, cela représente environ 1 100 employés", a déclaré Louis-Antoine Paquin, le porte-parole de SNC-Lavalin, mercredi 24 août 2016L'entreprise canadienne gère plus d'une quinzaine d'aéroports en France, dont ceux de Dijon, Cherbourg-Maupertus et Reims.
"La France représente essentiellement des activités d'opération et de maintenance dans les aéroports pour SNC-Lavalin", explique Louis-Antoine Paquin. "Étant une entreprise principalement d'ingénierie et de construction, on veut recentrer nos activités principalement sur nos secteurs principaux." SNC-Lavalin a refusé de préciser le montant de la transaction et la date éventuelle de la conclusion d'un tel rachat.
Le groupe SNC-Lavalin a entrepris une vaste réorganisation depuis une série de d'affaires judiciaires, au Canada et dans le monde. Une série de scandales a impliqué d'anciens hauts dirigeants de SNC-Lavalin pour des affaires de corruption dans l'obtention de contrats commerciaux à l'étranger et au Canada. Le PDG Robert Card a quitté ses fonctions en septembre 2015, il a été remplacé par Neil Bruce.
L’an dernier, la maison-mère du groupe (ainsi que ses filiales de BTP et de développement international) avaient été inculpées pour "corruption d'agents publics étrangers" et pour "fraude" pour des pots-de-vin de 48 millions de dollars canadiens (35 millions d'euros) versés entre 2001 et 2011 à des fonctionnaires et dignitaires libyens. La multiplication des scandales avait poussé en 2013 la Banque mondiale à interdire à SNC-Lavalin de participer à ses appels d'offre pour 10 ans.