Au lendemain de la fin de la garde à vue d'Ophélie Claude-Boxberger, contrôlée positive à l'EPO le 18 septembre au centre d'entraînement de Font-Romeu, le président de son club MBA, Jean-François Mignot soutient l'athlète et estime que son club a été "sali" par cette accusation.
Rencontré à Belfort ce samedi matin par nos confrères Vanessa Hirson et Jean-Stéphane Maurice, Le président du club de l'athlète Ophélie Claude-Boxberger, le Montbéliard Belfort Athlétisme, Jean-François Mignot soutient son athlète et affirme réfléchir aux actions à entreprendre vis à vis de son "image salie". "Ophélie est plus salie que nous, mais nous, MBA, nous sommes derrière". Notre image est aussi salie. Nous réfléchissons aux réparations que nous allons demander".
Le président du club rapppelle que "plein de gens sont impactés négativement". La région de Bourgogne Franche-Comté, la Ligue d'athlétisme de Bourgogne Franche-Comté , L'agglomération PMA, la ville de Montbéliard, tous, rappelle Jean-François Mignot, financent la saison de la Montbéliardaise. D'où l'importance pour ce président de réparer ce "préjudice".
Pour Jean-François Mignot, Ophélie Claude-Boxberger est "étrangère à cette injection d'EPO". Elle a un métier, rappelle-t-il, l'athlétisme est sa "passion". "Si elle dû se doper, estime-t-il, elle aurait commencé plutôt. Ce n'est pas à 31 ans qu'on se lance la dedans".
Nos confrères ont également rencontré Eric Lançon, professeur d'éducation sportive et ancien athlète. Concernant l'avenir de la championne, il estime "que cela va être long de se relever, qu'elle soit coupable ou innocente". Le président du club MBA estime, lui, que si "elle sent qu'elle est soutenue et qu'on lui fait savoir, Ophélie Claude-Boxberger peut se relever, c'est une travailleuse".
Avec Jean-François Mignot Président de Montbéliard Belfort Athlétisme - MBA et Eric Lançon Professeur d'éducation sportive et ancien athlète Reportage V.Hirson, JS Maurice et S.Chevallier
Depuis la fin de sa garde à vue, vendredi, Ophélie Claude-Boxberger a désormais un alibi : l'un de ses proches s'accuse de lui avoir inoculé le produit dopant à son insu, un rebondissement spectaculaire qui pourrait lui permettre, si les faits sont confirmés, d'échapper à une sanction.
C'est un témoignage étonnant qui tombe à pic pour la coureuse de 31 ans, spécialiste du 3.000 m steeple. Alors qu'elle ne cesse de clamer son innocence depuis le début du scandale, la version avancée par un membre de son entourage dans les locaux de la gendarmerie de Montbéliard, est venue opportunément renforcer sa défense.
Selon une source judiciaire, Ophélie Claude-Boxberger, contrôlée positive le 18 septembre au centre d'entraînement de Font-Romeu et suspendue provisoirement, a, comme son proche, été interrogée par les enquêteurs de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp), dans le cadre de gardes à vue "levées vendredi matin".
Selon une source proche du dossier, l'homme qui s'accuse, Alain Flaccus, est le compagnon de la mère de l'athlète et il fait partie de son encadrement sportif.
Lors de sa garde à vue, il a avoué lui avoir administré une piqûre d'érythropoïétine, alors que la coureuse se serait assoupie après un massage, a indiqué la source à l'AFP, confirmant des détails donnés par L'Equipe.
Cette source a cependant appelé à "la prudence", en envisageant l'hypothèse que ce proche "se sacrifie", "seule manière pour elle de s'en sortir" et d'éviter une
suspension inéluctable de quatre ans.