Ophélie Claude-Boxberger, athlète de haut niveau originaire de Montbéliard, sort de deux jours de garde à vue. Selon Ophélie Claude-Boxberger son beau père aurait avoué face aux enquêteurs de l'Office de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique, venus de Paris.
Elle clamait son innocence depuis le début. Elle voulait comprendre comment l’EPO « a pu se retrouver détecté dans son corps ». L’athlète Montbéliardaise, spécialiste du 3.000 m steeple, avait réagi à son contrôle positif du 18 septembre dernier, en exprimant son incompréhension sur les réseaux sociaux. Un incroyable rebondissement vient d'intervenir dans cette affaire de dopage après que la jeune fille a passé 48 heures en garde à vue. Elle est ressortie libre ce vendredi 29 novembre au matin.
Selon nos confrères de l'Equipe, c'est le compagnon de la mère de l'athlète qui est mis en cause. "Au bout de sa propre garde à vue, Alain Flaccus aurait avoué avoir injecté l'EPO à Ophélie Claude-Boxberger à son insu. Compagnon de la mère de l'athlète, Flaccus avait été interdit de stade il y a quelques années après qu'Ophélie Claude-Boxberger, qu'il entraînait, avait déposé plainte contre lui pour agression sexuelle" expliquent nos confrères.
Son beau-père impliqué ? : "Je suis sous le choc" déclare Ophélie Claude Boxberger sur France 3 Franche-Comté
L'athlète française était l'invitée du 19/20 de France 3 Franche-Comté. Voici ce qu'elle explique :"J’ai fait 48 heures de garde à vue et deux nuits en cellule. Deux témoins ont entendus par la gendarmerie. Pour le moment l’enquête se poursuit, mais apparemment des faits très probants ont été révélés". Elle n'en dit pas plus.
"Pour le moment, la mise en examen de la personne qui a fait des aveux va débuter... L’enquête est en cours, les éléments sont confidentiels, je parlerai de ces faits dans un second temps. J’attends que la justice soit faite et que la vérité soit rendue "confie l'athlète depuis sa ville de Montbéliard qui temporairement avait retiré son soutien financier à l'athlète dans l'attente des résultats de l'échantillon B.
"Je sors de garde à vue, je n’ai pas tous les éléments de l’enquête, mais les éléments sont assez inquiétants ,car il y aurait une préméditation avec une volonté de nuire à mon image, et à l’image d’un de mes proches. C’est une situation compliquée" dit elle. "Depuis que j’ai appris qu’on enquêtait dans mon entourage, je suis tombée de très haut à l’issue de la garde à vue et de la présence avec mon beau père. Je suis encore sous le choc" confie Ophélie Claude Boxberger.
Ce soir, selon Ophélie Claude-Boxberger, la garde à vue de son beau père serait terminée. La jeune femme, qui disait il y a quelques jours avoir déjà été jugée par le tribunal populaire dans cette affaire de dopage, a pris une avocate pour se défendre.
"Tout ce que vis depuis le 5 novembre c’est tellement difficile, ça va être compliqué mais avec mon avocat on va faire les choses pour que je puisse continuer. Le 5 novembre ma vie s’est arrêtée, je ne mange plus j’ai perdu 8 kilos, mon état de santé se dégrade. Psychologiquement, le fait de savoir, j’ai été très choquée par le mobile et par ce que j’ai pu comprendre de pourquoi il (mon beau-père, ndlr) avait fait cela, c’est extrêmement compliqué" confie ce soir Ophélie Claude-Boxberger qui rappelle avoir toujours été dans la lutte contre le dopage, et engagée pour un sport propre.
Une source citée par l'Agence France Presse appelle à la prudence sur cette hypothèse
Selon l'Agence France Presse, un proche d'Ophélie Claude-Boxberger s'est effectivement accusé en garde à vue d'avoir injecté de l'EPO à l'athlète Un alibi qui, s'il était confirmé, pourrait éviter une sanction à l'athlète française. Cette source a cependant appelé à "la prudence", en envisageant l'hypothèse que ce proche "se sacrifie", "seule manière pour elle de s'en sortir".
"C'est une machination. J'ai enfin compris des choses, compris comment on avait retrouvé de l'EPO dans mon corps", a déclaré en fin d'après-midi de son côté la spécialiste du 3.000 m steeple, âgée de 31 ans, au quotidien régional L'Est Républicain, affirmant que "cette personne a profité d'un instant de faiblesse psychologique et physique".
Contrôlée positive le 18 septembre au centre d'entraînement de Font-Romeu, l'athlète a, comme son proche, été interrogée à Montbéliard, où elle réside, par les enquêteurs de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp), dans le cadre de gardes à vue "levées vendredi matin", selon une source judiciaire.
Selon la source proche du dossier, l'homme qui s'accuse, Alain Flaccus, est le compagnon de la mère de l'athlète et il fait partie de son entourage sportif. Lors de sa garde à vue, il a avoué lui avoir injecté de l'EPO par piqûre, alors qu'Ophélie Claude-Boxberger se serait assoupie après un massage, a ajouté la source, confirmant des détails donnés par L'Equipe.
Cet alibi pourrait permettre à l'athlète d'éviter une sanction disciplinaire, alors qu'elle encourt une suspension de 4 ans. A ce stade, elle a écopé d'une suspension provisoire.
Contacté par l'AFP, le secrétaire général de l'AFLD, Mathieu Teoran, n'a pas souhaité s'exprimer.