Alstom : "le carnet de commandes est plein à craquer", un appel au débrayage à l'usine de Belfort pour une revalorisation des salaires

Un mois jour pour jour après une grève de quatre jours à Alstom Belfort (Territoire de Belfort), les salariés sont de nouveau appelés à se mobiliser ce mardi 6 février pour faire pression sur la direction, alors que se déroulent en ce moment les négociations annuelles obligatoires.

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La date n’est pas choisie au hasard. Après une grève le 9 janvier dernier, les salariés d’Alstom sont de nouveau sollicités pour cesser le travail. « Un débrayage de trente minutes, voire une heure », annonce Eddy Cardot, délégué syndical central adjoint à la CGT. Ce mardi 6 février, a lieu à Paris la traditionnelle réunion des NAO, Négociations Annuelles Obligatoires qui détermine les augmentations de salaires. 

Stratégique donc pour la CGT d’Alstom Belfort, syndicat qui appelle au mouvement. Il s'agit de  demander une série de mesures, dont la principale reste l’augmentation générale de 10 % du salaire. « C’est possible, légitime est nécessaire », estime le syndicat CGT dans son tract, avant de détailler : « Grâce au travail de tous les salariés, le résultat net ajusté au premier semestre 2023/2024 s’élève à 438 millions d’euros, ce qui est 10% supérieur au résultat du premier semestre 2022/2023. Le carnet de commandes est plein à craquer, avec plus de 90 milliards de commandes à honorer ».

Les autres sites Alstom appelés à débrayer

Autres revendications : la revalorisation de l’indemnité travail à domicile (TAD). La CGT souhaite une « TAD » de 10 euros par jour au lieu d’un forfait de 20 à 24 euros mensuel, une prise en charge à 80 % de la complémentaire santé par l’entreprise et une prime d’ancienneté calculée sur le salaire réel et non plafonnée à 15 ans.

Tous les sites Alstom de France sont appelés à se mobiliser. Une assemblée générale devrait également se tenir sur le site d’Alstom Belfort pour déterminer quelle suite donner à ce débrayage.

Le mardi 9 janvier 2024, 120 salariés de l'usine Alstom de Belfort s’étaient déjà mobilisés pour dénoncer la suppression de 11 journées de réduction de temps de travail (RTT), passant de 23 à 12 par an. Un protocole de fin de conflit avait été signé par la CGT et CFE-CGC mais pas par la CFDT, suite à l'instauration par la direction d'un nouveau forfait horaire, d'une prime de 100 euros pour le personnel concerné par la suppression des RTT, en attendant de pouvoir entamer de nouveau les négociations à ce sujet. 

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