5e vague : À l'hôpital de Trévenans, la direction joue l’apaisement et renonce à mettre en demeure une vingtaine de personnels non vaccinés

L'hôpital du Nord Franche-Comté annonce, ce jeudi 9 décembre, qu'il renonce aux mises en demeure envoyées aux personnels suspendus pour ne pas avoir accepté la vaccination contre le covid-19.

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"Le déclenchement du plan blanc à l’HNFC depuis mardi 7 décembre, consécutif à la gravité de la crise épidémique, ainsi que les fortes tensions sur les effectifs exigent que le climat social de l’établissement soit le plus serein possible et concentré sur toutes les mesures d’exception que nous aurons à prendre au cours de ces prochaines semaines. En conséquence, il ne sera donné aucune suite aux décisions de mise en demeure adressées aux personnels encore suspendus. Celles-ci seront donc annulées. Le directeur général de l’HNFC évoquera avec chacun des agents concernés tous les moyens qui leur permettront de sortir de cette situation inextricable, dans le respect de l’obligation vaccinale", c'est par un communiqué que l'hôpital du Nord Franche-Comté annonce sa décision.

Une vingtaine de salariés dont peu de soignants étaient concernés

À l’hôpital Nord Franche-Comté, une vingtaine de salariés, dont la plupart travaillant dans les services administratifs, refuse la vaccination. Ils avaient reçu une mise en demeure, et devaient se présenter au travail le 15 décembre, en étant vaccinés, résume Céline Durosay, vice-présidente de Coordination nationale infirmière (CNI) de Trévenans.

“Il y a une tension au sein de l'hôpital, les personnels sont épuisés, tout est très tendu, tout le monde à peur, tout le monde craint qui arrive, craint d’être réquisitionné pour les fêtes” explique-t-elle. Les personnels non vaccinés auraient été reconnus le 15 décembre en abandon de poste, l’étape vers le licenciement.

Vers un doublement des hospitalisations chaque semaine

Mercredi 8 décembre, deux services accueillaient des malades covid de façon partielle. Soit 54 patients covid dont 10 en réanimation. Mais la situation évolue au jour le jour, “on craint ici un doublement des hospitalisations chaque semaine” craint Céline Durosay.

Dans le Territoire de Belfort, le nombre de personnes hospitalisées a augmenté de 40% en une semaine.

En Bourgogne-Franche-Comté, on compte 100 personnes à l'hôpital le 8 décembre, contre 45 le 28 novembre. La plan blanc a été généralisé à l’ensemble de la région.

Un risque de radiation encore dans l’air du temps il y a quelques jours

Alors que l’établissement de Trévenans (Territoire de Belfort) venait de déclencher le plan blanc, Pascal Mathis, le directeur de l’hôpital, avait annoncé lors d’une conférence de presse le 7 décembre que les salariés qui n’ont pas eu de schéma vaccinal complet, risquaient d’être radiés le 15 décembre.

"À ce jour, nous avons 21 professionnels [qui] n'ont pas respecté ou ne veulent pas respecter le schéma vaccinal complet", déclarait le 7 décembre le directeur. Parmi eux, "trois ou quatre" soignants. À l'exception d'une infirmière, la situation de ces soignants semblait toutefois en passe d'être régularisée.

Le directeur insistait sur le fait qu'ils sont « accompagnés en permanence ». Il faut trouver « ensemble une solution de sortie au cours des prochaines semaines » afin qu'ils « puissent porter un nouveau projet »

« Nous appliquons la loi depuis le 9 août dernier, à savoir respecter l'obligation vaccinale » déclarait-il, tout en rappelant que la vaccination est « exigible depuis le 15 septembre ». Dans un premier temps, une cinquantaine de professionnels ont été suspendus, sans percevoir de salaire. Une trentaine depuis, se sont fait vaccinés.

Une menace de radiation dix jours avant Noël

Céline Durosay, l’infirmière du CNI s’interrogeait alors : « Comment peut-on, humainement, radiés des personnes dix jours avant Noël ? Des personnes qui ont été là tous les jours, l’année dernière, pour répondre aux besoins des patients, au plus fort de la crise. »

D’autant que les radiations ne sont pas prévues par la loi. L’infirmière précise : « la loi ne mentionne que les suspensions ». Pour l’hôpital, il s’agirait d’une question d’effectif. La vice-présidente du CNI HNFC l’explique : « Tant que les personnes sont suspendues, mais encore en poste, l’hôpital ne peut recruter de manière pérenne. »

Selon cette dernière, désormais, les personnels suspendus devraient se voir accorder une disponibilité, ce qui leur permettra de chercher du travail, et à l'hôpital de recruter.

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