La CFTC Cora Andelnans, magasin situé près de Belfort, alerte sur le cas d'un salarié licencié "abusivement", selon le syndicat. Romuald, qui devait être nommé délégué syndical CFTC, a été licencié quelques temps avant pour faute grave. Explications.
"Le Syndicat CFTC a appelé à un rassemblement ce samedi 7 avril à 8h30 à l’entrée du parking Cora Andelnans, afin de soutenir un collègue licencié abusivement sur fond de répression et de discrimination syndicales" annonçait le syndicat CFTC dans un communiqué diffusé vendredi après-midi. Une quinzaine de personnes se sont mobilisées ce samedi sur le parking du supermarché d'Andelnans (90), pour venir soutenir leur collègue Romuald, licencié le 23 mars dernier.
"Motifs sans fondement, discriminatoires et totalement ridicules"
Le communiqué explique la situation de Romuald, mis à pied et licencié pour faute grave : "Le 6 mars, Oliver T. actuellement Délégué Syndical CFTC au sein de l’hypermarché de Cora Andelnans, sur le départ de l’entreprise dans le cadre d’un plan social, rencontre le Directeur du magasin. Il l’informe du nom de son remplaçant et lui dépose logiquement une demande de formation syndicale pour le futur Délégué CFTC, Romuald S. Coup de tonnerre ! Dès le lendemain après son service, Romuald S. est pris en main par le chef de la sécurité qui lui notifie une mise à pied conservatoire et lui ordonne de quitter immédiatement le magasin. Lors de l’entretien de licenciement du 16 mars, le directeur évoque plusieurs motifs sans fondement, discriminatoires et totalement ridicules, à titre d'exemple l’achat de viennoiseries dans le magasin avant de prendre une pause."
Le syndicat CFTC soupçonne la direction d'avoir licencié l'employé sur le seul motif qu'il s'apprêtait à être nommé délégué syndical. Romuald, salarié en CDI depuis 2 ans et 7 mois, se voit reprocher plusieurs faits infondés, selon le syndicat, comme des encaissements douteux, de la consultation abusive de vidéos ou encore de faire ses courses sur son temps de travail. Pour la CFTC, cela ne fait aucun doute sur le caractère abusif du licenciement, au vue des délais et du calendrier choisit par la direction.
Contactée par nos soins, la direction de Cora n'a pas souhaité s'exprimer. La CFTC demande la réintégration de leur collègue licencié et annonce vouloir porter l'affaire devant les prud'hommes.