2022 marque la sortie de "La Vitesse", 5e album de la fille du grand et regretté Jacques Higelin, à qui elle a rendu un vibrant hommage pendant le show. Retour sur la prestation pop-rock-electro déjantée d'Izïa aux Eurockéennes de Belfort.
Un seul concert avant les Eurocks pour présenter les titres de son nouvel album "La Vitesse", début juin à la Maroquinerie de Paris. Izïa Higelin fait cette année un retour éclatant, marqué par son goût pour la pop, mais sans jamais renier l'ADN rock qui coule dans ses veines.
Elle entre en scène, ultra sexy, en combinaison de dentelle noire, telle une icône rock des années 80. Le public est déjà en transe, elle est très émue : "Je suis très honorée d'être là !"
Le concert s'ouvre avec "Dragon de métal", un nouveau morceau qui donne le ton de la setlist qui suit : ça va envoyer. Du disco-pop, les morceaux montent crescendo dans le rock pur et dur. Elle occupe toute la scène, danse comme une possédée, comme si tout son corps renvoyait la musique au public.
Le pied de micro tombe, plusieurs fois, le fil se coince dans l'estrade du batteur, l'oreillette se fait la malle, mais Izïa n'est pas là pour se laisser emmerder par des détails techniques. La liberté de chanter, de danser, c'est ça la priorité.
A mi-concert, un rythme afro démarre. Elle arpente la scène de cour à jardin en s'adressant au public : "On m'a dit un truc aujourd'hui et j'en suis fort aise de l'apprendre. Un homme, Mister Jacques Higelin en personne, faisait partie de la première édition du festival en 1989. Et franchement, c'est la méga classe ! Peut-être qu'il rôde... Peut-être qu'il est là, dans la grande roue, peut-être qu'il est dans la nacelle en train de nous regarder là, en train de kiffer nos mères comme ça, et qu'il se sent totalement... irradié !" Et elle entonne la fameuse chanson de son père "Irradié", réarrangée afro-rock. Elle interpelle à nouveau le public : "Les Eurocks, je vais vous faire chanter, et je veux être sûre que vous l'avez"... et de leur faire répéter en chœur : "irradié, irradié, je suis le sage, le fou, le débile..."
Izïa, c'est une bête de scène, une icône rock de notre époque. Elle en a la voix, l'attitude, l'énergie débordante. Elle clôt le concert avec son dernier tube "La Vitesse", donc la dernière phrase "j'en ai rien à foutre", résume tout le personnage. Tout ce dont Izïa "en a à foutre", c'est de donner du plaisir au public, et ce soir-là, aux Eurocks, la mission est accomplie.