Les élus du Territoire de Belfort dont Damien Meslot, maire LR viennent d'écrire au ministre de l'Economie. Ils s'inquiètent des décisions du groupe américain et de ses conséquences pour l'emploi à Belfort. Les syndicats demandent aussi au ministre de veiller au grain.
Dans un courrier adressé le 25 août à Bruno Le Maire, Damien MESLOT, Maire de Belfort et Président du Grand Belfort, Ian BOUCARD et Michel ZUMKELLER, députés du Territoire de Belfort, Cédric PERRIN, Sénateur du Territoire de Belfort et Florian BOUQUET, Président du Département, s'inquiètent des décisions que la direction américaine du groupe General Electric pourrait prendre dans les semaines à venir.
« Le site General Electric de Belfort a déjà été lourdement touché par la suppression de 485 emplois dans la division gaz, 200 emplois dans l’activité nucléaire et 250 emplois dans les fonctions support. À ce jour, ce sont environ 3 300 personnes qui travaillent dans les différentes entités de GE à Belfort. Toute nouvelle suppression d’emplois viendrait porter gravement atteinte au savoir-faire et aux compétences du site, ainsi qu’à l’indépendance énergétique de la France. Nous sommes particulièrement inquiets pour ce qui concerne la filière GE Hydro, qui compte 90 salariés à Belfort. En effet, l’hydraulique ne semble pas être la priorité du groupe qui a supprimé près de 25 % des postes liés à cette activité dans le monde en 2017" résument les élus.
Parmi les points d'inquiétude, lors du dernier comité de suivi des accords du 21 octobre 2019, la direction de GE s'est engagée à mener un projet industriel autour de 8 axes visant à maintenir l'emploi dans sa division gaz, rappellent les élus. Hors, aucun moyen financier et humain ne semble mis en oeuvre, pointent les élus qui sollicitent une entrevue afin d’évoquer cette situation avec le ministre.
Le 25 août, l'intersyndicale qui a rencontré pour la première fois, le nouveau préfet de Belfort Jean-Marie Girier avait fait part elle aussi de son inquiétude.
L'intersyndicale a alerté le nouveau préfet de la nomination récente de Joe Anis, basé à Dubail, comme directeur de la région Europe, Afrique et Moyen-Orient, une nomination contraire à l’accord de 2014 et aux accords de 2019, présise dans un communiqué l'intersyndicale CFE-CGC-Sud.
L'intersyndicale demande l’intervention de l’état pour contraindre GE à respecter les accords signés ou à sanctionner le groupe américain au regard des moyens renforcés par l’actuel gouvernement dans la loi PACTE, concernant les investissements étrangers dans les secteurs industriels stratégiques.