General Electric : la députée écologiste Delphine Bato saisit le procureur d'une possible prise illégale d'intérts

Cette saisine du Procureur de la République concerne  le directeur général de General Electric France, Hugh Bailey, ancien conseiller d'Emmanuel Macron à Bercy.

Dans un courrier révélé par L'Obs vendredi 28 juin, Delphine Batho pointe "qu'une aide de 70,3 millions d'euros a été accordée à General Electric Energy Product, dont le siège est à Belfort (...) pour l'achat de 4 turbos alternateurs pour une centrale à cycle combinée à Bazian en Irak, au premier semestre 2016".
Or, "il apparaît que la fonction de Conseiller en affaires industrielles et financement des exportations au cabinet du ministre de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique était, jusqu'en septembre 2016, Monsieur Hugues (sic) Bailey", explique-t-elle, se fondant sur un article de L'Obs.

"Bien qu'il n'ait probablement pas pris cette décision seul, il apparaît qu'il est devenu un an et deux mois après successivement directeur des affaires institutionnelles de General Electric France depuis novembre 2017, puis Directeur général depuis avril 2019", souligne l'élue des Deux-Sèvres.
 

Hugh Bailey dans le viseur de la député 


Dans un avis rendu le 16 novembre 2017, la commission de déontologie de la fonction publique avait estimé que le parcours de Hugh Bailey était compatible avec sa fonction d'alors, sous réserve "d'une part, que l'intéressé s'abstienne de toute relation professionnelle jusqu'au 1er septembre 2019, avec les membres du cabinet du ministre de l'Economie qui étaient en fonction lorsqu'il l'était lui-même, et qui le seraient encore et, d'autre part, sous réserve qu'il s'abstienne jusqu'au 1er novembre 2020 d'avoir des relations professionnelles avec les services de la sous-direction du financement des entreprises de la direction générale du Trésor".

Contacté, le service de communication de General Electric France n'avait pas réagi samedi.

Fin mai, des syndicats de General Electric s'étaient interrogés sur la nomination de M. Bailey, certains y voyant "la caution" d'un plan social dédié aux seuls actionnaires, les autres, un "possible facilitateur" en vue d'une réindustrialisation. Le groupe américain a annoncé fin mai son intention de supprimer 1.050 postes en France, dont 800 à Belfort dans l'entité turbines à gaz.
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