General Electric : ce qu'il faut retenir de l'intervention de Bruno Le Maire à Belfort

Le ministre de l'économie et des finances se rendait ce lundi 3 juin à Belfort où le groupe américain GE prévoit 985 suppressions d'emplois. Il a pris la parole vers 17h50. Que faut-il retenir de son intervention et de sa visite ? On fait le point dans cet article.

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Avant de s'exprimer publiquement, Bruno Le Maire a d'abord rencontré la direction de General Electric en comité restreint, ce lundi à Belfort. Antoine Peyratout, directeur général des activités gaz en France, Patrick Maeffils, directeur industriel Europe, et Catherine Letang, directrice des ressources humaines du site GE de Belfort étaient présents. Le ministre de l'Économie devait donner une conférence de presse aux alentours de 16h45 mais a pris plus de temps que prévu pour discuter avec les représentants du personnels et les différents syndicat. Ce dernier s'est présenté vers 17h50 devant la presse.
 

Le secteur aéronautique privilégié


Bruno Le Maire a déclaré que "le plan social en l'état ne [convient] pas." "1.050 emplois supprimés, c'est trop et je pense que GE peut et doit faire mieux et que c'est une condition préalable pour que les choses s'apaisent sur le site. Le plan tel quel ne passera pas" a expliqué le ministre.

Ce dernier a également précisé que le secteur aéronautique était prometteur et que l'état était prêt à soutenir ce secteur. "Il faut créer une société spécialisée dans l'aéronautique qui aura vocation à développer l'activité économique sur Belfort. C'est à GE d'emmener du capital propre, et pour chaque euro apporté par GE, je suis prêt à poser un euro de la banque publique d'investissement" a expliqué Bruno Le Maire. Et d'ajouter : "Nous pourrons également utiliser le fond de 50 millions d'euros pour compléter la capitalisation de cette société."

Bruno Le Maire a également précisé qu'il ne savait pas dans quelle mesure GE pouvait réduire le nombre de suppressions de postes mais que l'entreprise devait revoir sa copie. 
 

L'assurance que ce n'est pas un plan de liquidation


"Il est impératif de clarifier et de rassurer les salariés. Ils doivent avoir l'assurance que ce plan n'est pas un plan de liquidation de l'activité turbine à gaz" a déclaré le membre du gouvernement.

Ce dernier s'est interrogé sur les intentions de GE : "S'agit-il d'un "plan d'adaptation à une conjoncture mondiale qui est plus difficile parce qu'il y a en ce moment moins de commandes de turbines à gaz ou est-ce qu'il s'agit d'un plan de liquidation dissimulé ?". "Il est impératif de clarifier ce point" a t-il annoncé.
 


Un comité de suivi du plan social


Le ministre en déplacement a annoncé la mise en place d'un comité de suivi du plan social GE Belfort. Ce comité de suivi, présidé par Bruno Le Maire lui-même, se tiendra début septembre au ministère de l'Économie et des Finances. 

"Les salariés ont besoin d'avoir des résultats concrets rapidement. Que ce soit sur le reclassement, sur l'accompagnement. Il faut que cela aille vite. Il faut se mobiliser totalement, dans les jours et dans les semaines qui viennent" a-t-il expliqué.
 

"Le gouvernement est le seul à pouvoir nous aider"


GE emploie quelque 4.300 salariés à Belfort, dont 1.900 dans l'entité qui fabrique des turbines à gaz, activité frappée par 800 des 1.050 suppressions d'emplois actuellement prévues par l'industriel américain. "Aujourd'hui, nous sommes là pour une chose: stopper ce plan massif de délocalisations hors de Belfort !", a lancé le délégué CFE-CGC, Philippe Petitcolin, lors de l'AG.

"Le gouvernement est le seul à pouvoir nous aider, le seul à pouvoir négocier avec les patrons de General Electric américains", a souligné le syndicaliste, selon lequel "supprimer 800 emplois, c'est supprimer le business gaz" de GE. La semaine dernière, l'annonce par le groupe américain de son plan social qui prévoit précisément 792 suppressions de postes dans l'entité belfortaine qui produit des turbines à gaz et 252 dans celles dédiées aux "fonctions supports", avait secoué la Cité du Lion.

À son arrivée à Belfort, Bruno Le Maire a été particulièrement conspué par une vingtaine de "gilets jaunes" qui s'étaient placés au premier rang des manifestants. 


Revoir la conférence de presse du 3 juin 2019

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