Dans le Territoire de Belfort, les négociations salariales dans l’entité turbines gaz mécontentent les salariés déjà touchés en 2019 par près de 500 suppressions de postes.
Devant les grilles de l’usine de Belfort, flotte le drapeau de la CGT. Le mouvement a commencé en milieu de semaine dernière sur les sites de Bourgogne puis Belfort, alors que des négociations salariales sont en cours.
Ce mardi 2 février, l’usine de Belfort est toujours bloquée et une turbine ne peut sortir des ateliers indique Cyril Caritey, représentant CGT du site GE Turbines Gaz. Selon le syndicaliste, la direction propose au bout de trois réunions 1,5% de d’augmentation pour 2021. Une proposition qui ne satisfait pas le syndicat. “Ils veulent remettre en cause nos jours de RTT et nos temps de douche, pour les salariés, ce n’est plus possible” dit-il.
En 2019, la division turbine gaz a supprimé 485 postes dans le Territoire de Belfort. “Cela fait trois ans que General Electric n’a pas de politique salariale et gèle les salaires alors qu’avec l’inflation, le pouvoir d’achat devrait être garanti” ajoute l’élu.
La CGT demande une augmentation de 20 euros bruts par mois et un maintien des acquis sociaux. Le syndicat ne comprend pas la ligne tenue par le groupe et géant américain GE alors que le PDG Larry Culp empoche des millions de dollars. Le bonus de Larry Culp a provoqué l'ire des syndicats américains fin décembre 2020. Le patron de GE est assuré de toucher un bonus de près de 47 millions de dollars qui pourrait même atteindre le montant faramineux de 230 millions de dollars si le patron de GE parvenait à atteindre des objectifs financiers.
Par mail, la direction de General Electric Gas Power Belfort dit regretter le blocage actuel de ses sites de Bourogne et de Belfort. Un blocage qui selon elle "met en danger la sécurité de ses salariés. La direction souhaite qu’un accord puisse être trouvé rapidement. La reprise des négociations, la levée du blocage et le retour à l’activité normale sont dans l’intérêt de nos salariés et de nos clients » indique GE.
GE a annoncé au printemps un plan d'économies de 2 milliards de dollars passant par la suppression de 13.000 postes. En France, les sites de Belfort et Villeurbanne sont notamment concernés.