General Electric : une nouvelle manifestation prévue le 19 octobre à Belfort

Le groupe américain a jusqu'au 21 octobre pour boucler son plan de sauvegarde de l'emploi qui prévoit près de 800 suppressions de postes à Belfort. L'intersyndicale maintient la pression et s'apprête à déposer plainte. 

Belfort à nouveau dans la rue. Combien seront-il le 19 octobre prochain à 14 heures au départ de la Maison du Peuple ? Le 22 juin dernier, l'appel à la mobilisation avait rassemblé entre 5.000 et 8.000 personnes dans les rues de la cité du Lion. 

Quatre mois après l'annonce par le groupe américain de supprimer 1.050  postes en France, les choses n'ont guère avancé. La note est toujours aussi salée pour l'emploi dans le Territoire de Belfort.

Ce jeudi 2 octobre, la direction de GE s'est dite "disposée" à réduire à Belfort de 150 au maximum le nombre de postes supprimés sur le site, sur un total de 792 départs initialement proposés. Mais  "sous réserve" de discussions formelles avec les instances représentatives du personnel et "de la signature d'un accord portant sur la réduction des coûts et l'amélioration de la performance.  Selon la CGT, cet accord  de compétitivité comprendrait "la diminution des RTT de 21 à 10 jours, le gel des salaires pendant trois ans, la suppression des navettes transportant les salariés jusqu'au site, un régime plus drastique des indemnités ou encore une diminution du nombre de places en crèche d'entreprise".

En juin lors de sa visite à Belfort, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire avait exhorté GE à revoir "très significativement" sa copie en réduisant de façon notable le nombre de suppressions d'emplois prévues. 


Des plaintes contre l'Etat et General Electric ? 


L'intersyndicale qui avait menacé un temps de porter plainte contre GE et l'Etat pour non respect de l'accord signé en 2014 au moment du rachat d'Alstom pourrait passer à l'action dès la semaine prochaine. Cet accord prévoyait la création de 1.000 emplois en en France. Promesse non tenue. Le groupe américain a du payer une pénalité de 50 millions d'euros à l'Etat français. 

Deux plaintes seraient en cours de finalisation. Deux plaintes auxquelles s'associeront les élus du Territoire de Belfort. Dans un communiqué, Damien MESLOT, Maire de Belfort et Président du Grand Belfort,Florian BOUQUET, Président du Département du Territoire de Belfort, Marie-Guite DUFAY, Présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté, Cédric PERRIN, Sénateur du Territoire de Belfort, Michel ZUMKELLER et Ian BOUCARD, Députés du Territoire de Belfort estiment que  : " Le plan de licenciements de General Electric doit être fortement amendé et des garanties fortes doivent être données pour assurer les emplois sur le long terme, sans quoi il ne s’agirait que d’une délocalisation déguisée. GE doit s’engager à apporter de l’activité de manière perenne sur le site de Belfort en lui donnant les moyens organisationnels et matériels de répondre à la demande du marché dans des conditions de qualité et de délai satisfaisantes. C’est de l’avenir des 1 800 salariés travaillant pour l’activité gaz de General Electric à Belfort dont il s’agit. GE validera son plan de suppression d’emplois, le lundi 21 octobre 2019. Aussi, les collectivités locales vont s’associer à la plainte de l’intersyndicale déposée à l’encontre de l’État et de General Electric pour non-respect de l’accord signé lors du rachat d’Alstom en 2014."


Réunir des assises de l'énergie


L'intersyndicale organisera les 18 et 19 octobre à Belfort "les Assises de l’Industrie de l’Energie". Objectif : montrer que le Nord Franche Comté est en capacité de rebondir.
Ces assises réunioront les différents acteurs du territoire, élus, syndicats, représentants du tissus économique local, ainsi que des experts en stratégie économique, en aménagement du territoire, des représentants d’organisations écologistes et des personnalités politiques et du monde économique français. L’objectif sera de produire les premiers éléments d’un livre blanc, à destination du gouvernement, mais également à l’usage des acteurs économiques, politiques et syndicaux du Nord Franche-Comté afin d’assurer la pérennité de son industrie.






  
 
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