Larry Culp, à la tête du groupe américain depuis deux ans, devrait empocher un bonus de 47 millions de dollars en cette fin d'année alors que l'entreprise continue de licencier des milliers de salariés dans le monde, notamment à Belfort.
Larry Culp a touché un salaire de 25 millions de dollars en 2019. Cet été, alors que la branche aviation qui fabrique des moteurs d'avions LEAP en partenariat avec le groupe français Safran, connaissait à son tour de grandes difficultés, le groupe a tout fait pour garder son patron. Ainsi de nouvelles clauses très favorables ont été ajoutées à son contrat de travail. Les objectifs ont notamment été ramenés à la baisse pour lui laisser le temsp de redresser l'entreprise.
Si l'action de GE atteind le seuil de 10 dollars à Wall Streeet (contre 19 auparavant), Larry Culp empocherait 47 millions de dollars en stock-options, somme qu'il ne pourra toucher qu'en 2024. Ce bonus montera à 230 millions de dollars si l'action monte à 17 dollars ou plus. Un scénario plus que probable si la situation sanitaire s'améliore grâce aux vaccins dans le monde.
Des licenciements par milliers
Cette opération boursière ne bouleverserait pas l'opinion publique si le groupe n'avait multiplié les plans de licenciements dans ses différentes branches.
Le groupe a annoncé au printemps dernier un plan d'économie de 2 milliards de dollars et la suppression de 13 000 postes dans le monde.
Sur le site de Belfort, après les 485 licenciements en 2019 dans la filière turbines à gaz, ce sont 240 emplois dans l'entité Steam Power (turbines pour centrales nucléaires et à charbon) et 89 dans le secteur hydroélectrique qui sont voués à disparaître.