La CGT Alstom a appelé à un débrayage ce mardi 14 juin 2022 sur tous les sites du groupe. À Belfort, une cinquantaine de salariés se sont réunis devant les locaux de la direction.
Alors que les salariés de Service Alstom du site de Belfort réalisent un blocage général, ces 13 et 14 juin, la CGT Alstom a privilégié un débrayage pour les autres salariés d’Alstom Transport. « L’objectif était de montrer notre mécontentement et de ne pas nuire à nos collègues déjà durement touchés par l’inflation » explique Eddy Cardot, délégué syndical CGT. Le syndicat exige la réouverture des négociations annuelles obligatoires (NAO) face à une inflation qui ne fait que progresser. La CGT demande une revalorisation salariale à hauteur de 100 euros bruts par mois, seule condition pour remédier à l’augmentation générale des prix.
Une nouvelle réunion prévue avec la direction
Les grévistes se sont rassemblés devant les locaux de la direction. Ils ont alors transmis un courrier synthétisant leurs revendications et montrant leur mécontentement par rapport à la situation actuelle. Venue à leur rencontre, la directrice des ressources humaines de Belfort Alstom a pris acte de ce courrier renvoyant la balle à la direction générale du groupe, affirme la CGT.
Une réunion entre la CGT, les salariés et la direction du site belfortain devait se tenir dans l’après-midi. Elle a été reportée au 15 juin. Les discussions auront comme principal objectif de montrer le mécontentement des salariés et de tenter de rouvrir les NAO.
Un avenir rassurant pour le site de Belfort
Inquiète suite au gel de l’important contrat avec le chemin de fer ukrainien, la CGT Alstom tente de retrouver de l’espoir. Un projet pour le Canada a notamment été acté afin de construire 100 locomotives passagers. « Le site de Belfort devrait assurer l’entièreté de la construction » assure Eddy Cardot. « Les contrats avec la SNCF nous redonnent de l’espoir pour la suite. Il y a aussi les tramways de Cologne qui constituent un gros contrat pour l’entreprise » continue-t-il. Cependant, tout n’est pas tout rose, surtout pour les salariés. « Quatre soudeurs doivent partir à la fin du mois. Leur remplacement relève de l’urgence. On ne peut plus supporter ce manque de personnel, il faut recruter» déplore le délégué syndical.