La CGT annonce ce lundi 7 novembre la réactivation du plan blanc à l’hôpital du Nord Franche-Comté. Des soignants confirment.
Selon nos informations, le plan blanc a été réactivé dimanche 6 novembre. A 7 heures du matin, il y avait près de 65 personnes aux urgences, 24 patients attendaient un lit d’hospitalisation. Une situation récurrente aux urgences notamment les week-ends, précise une infirmière travaillant dans le service. "Ça coince aux urgences, car il n’y a plus de lits, les services ont été fermés” déplore cette soignante.
La direction de l’hôpital a officialisé en fin de journée ce lundi auprès des organisations syndicales ce déclenchement du plan blanc. Selon la CNI, la coordination nationale infirmière, ce nouveau plan blanc n’est pas surprenant. Il est le reflet d’un hôpital toujours en tension. “C’est tendu sur tout l'hôpital, on a remis des lits dans des services, sans les personnels qui vont avec. On est en tension maximale, et les personnels s’épuisent face à une charge de travail majorée” estime Nathalie Depoire. Il manque du personnel, des remplaçants, il y a de l’absentéisme, c’est un cercle vicieux, selon elle. Ce sont des hospitalisations de personnes âgées et une situation tendue aussi en médecine de ville qui ont conduit le weekend dernier selon elle à la crise aux urgences.
4e plan blanc depuis mars 2020 et la crise covid-19
Le plan blanc a été activé quatre fois à l’HNFC. Le dernier en date avait été levé en mai 2022 après avoir été activé en décembre 2021, pour faire face à la 5e vague de la covid-19. Des plans blancs ont été activés également du 13 mars au 7 juillet 2020 puis du 27 octobre 2020 au 9 juin 2021.
Renforcer les urgences
Lors d’une conférence de presse mardi 8 novembre, Pascal Mathis, directeur de l’HNFC a précisé que ce plan blanc “permet de prendre toutes les décisions qui seraient nécessaires pour faire face à un afflux de patients auxquels on est confronté actuellement avec un niveau d’hospitalisation très soutenu". 80 patients covid sont encore hospitalisés. La direction de l'hôpital souhaite dans un premier temps pouvoir renforcer les équipes aux urgences. Si besoin, elle ira plus loin en effectuant des déprogrammations d’opérations. Pascal Mathis s’attend à d’autres périodes de tension du système hospitalier durant l’hiver.