Le groupe américain General Electric ne tiendra pas sa promesse de créer 1000 emplois en France. Dans le Territoire de Belfort, plusieurs entreprises de sous-traitance ont vu leurs commandes se réduire depuis plusieurs mois déjà.
MGO et CITELE à Offemont. Mecaplus à La Chapelle-sous-Rougemont. Ce sont les principaux sous-traitants de General Electric en Franche-Comté.
Chez MGO, on affiche clairement la couleur. L'entreprise souffre de la réduction de voilure du géant américain en France. En renonçant à créer un millier d'emplois d'ici la fin de l'année, GE réduit aussi l'activité pour ces sous-traitants des petites PME-PMI de 10 à 50 salariés qui fabriquent des pièces pour GE. Certaines avaient investi dans des machines pour créer des pièces. Elles ont du stopper depuis plusieurs mois la fabrication.
Selon le député du Territoire de Belfort, Michel Zumkeller, 200 à 300 emplois seraient menacés indirectement par le ralentissement imposé de l'activité de General Electric.
L'intersyndicale de GE composée des syndicats CGT-CFDT-CFE-CGC s'est adressée au premier ministre. Elle demande que le contrat qui lie l'Etat à GE jusqu'à fin 2018 soit renegocié plus fermement.
GE dit ne pas pouvoir créer les 1000 emplois
Le PDG de GE, John Flannery, s'était rendu mardi 12 juin au ministère de l'Economie et des Finances pour annoncer que l'engagement était "hors d'atteinte" en matière de créations d'emplois. GE sétait engagé à crée un millier d'emplois d'ici la fin de l'année en France.
Le géant américain General Electric devra payer les pénalités qu'entraîne sa décision de ne pas tenir son engagement en terme de création d'emplois en France, a affirmé la ministre du Travail, Muriel Pénicaud.
"General Electric avait pris quatre engagements, sur le territoire, le développement économique, sur des activités. Ils ont tenu les trois autres, ils ne tiennent pas celui de l'emploi. Le contrat avait prévu qu'il y ait une pénalité de 50.000 euros par emploi qui ne serait pas créé, donc ils devront les payer", a déclaré la ministre.
Une pénalité de 50 000 euros par poste non crée pourrait être imposée à General Electric. Soit 34 millions d'euros. Une goutte d'eau pour l'industriel américain.