Ce matin, les syndicats de General Electric ont donné une conférence de presse, au lendemain de l'annonce de la suppression d'un millier de postes. Ils veulent croire à la diversification du site pour sauver le maximum d'emplois. Et annoncent une mobilisation...
"Un carnage", "inadmissible", "chiffres incroyables", "intolérable" : les mots employés par ces 3 syndicalistes (CGC, CGT et CFE-CGC) sont forts. Lors de cette conférence de presse, les syndicats sont apparus unis, motivés et constructifs : ils annoncent des actions pour la semaine prochaine et, dans le même temps, font des propositions pour diversifier le site belfortain. Et éviter des licenciements secs.
Les actions
"Blocage", "grève" : les moyens d'action seront multiples menacent les syndicats si la direction de General Electric ne négocie pas avec eux, ne leur ouvre pas la porte. Ils considèrent que la date de l'annonce n'a pas été choisie par hasard : deux jours après les élections européennes et lors d'une semaine avec le jeudi de l'Ascension, ce qui explique que relativement peu de salariés de GE travaillent ces jours-ci.
Donc, des actions seront menées la semaine prochaine. Avec les élus et les habitants de Belfort.
Ils en appellent au gouvernement et au président Emmanuel Macron, "un acteur privilègié" du dossier. En effet, le rachat de la branche Energie d'Alstom a été pooussé par Emmanuel Macron quand celui-ci était ministre de l'Economie. Son conseiller, qui a supervisé ce rachat, est maintenant le directeur GE France.
Selon les syndicalistes, aucun contact n'a eu lieu avec Bruno Le Maire, Ministre de l'Economie actuel, jusqu'à maintenant.
Les diversifications
Les syndicalistes insistent : eux, ils connaissent le dossier. "Le marché a bon dos" disent-ils. GE veut simplement délocaliser massivement l'activité dans des pays à bas coûts.. Et se moque complètement des pistes de diversification.
Ils affirment qu'ils travaillent des pistes de diversification depuis des mois. Ils connaissent le marché, les atouts du site. Même si l'activité turbine à gaz a encore un avenir...
L'aéronautique avec Safran ? oui, pourquoi pas mais Safran travaille déjà avec General Electric. Ils ne vont pas créer un concurent potentiel à Belfort. Pourtant, les moteurs d'avion, ils savent faire ici, d'ailleurs ils en ont déjà produits. Les technologies haut de gamme entre turbine à gaz et moteurs d'avion sont très proches...
Mauvais signe, toujours selon les syndicats : GE a déjà supprimé de nombreux postes de soudeurs et usineurs, main d'oeuvre qualifiée indispensable pour une diversification potentielle...
Reportage sur les réactions syndicales :