Le festival "En résidence secondaire" organisé par les Eurockéennes de Belfort se déroule du 20 au 24 juillet sur une partie inédite du site du Malsaucy. 1000 chanceux sont accueillis chaque soir. Nous étions à la soirée d'ouverture. On vous raconte.
C'était notre premier festival et surtout nos premiers concerts en plein air depuis l'arrivée du coronavirus dans nos vies. Habitués aux Eurockéennes de Belfort version classique, tant en qualité de journalistes qu'en festivaliers, nous n'avons pas forcé notre enthousiasme à l'idée de découvrir le festival "En résidence secondaire", installé au même endroit ou presque que les célèbres Eurocks.
Arrivés sur place, on commence par le traditionnel repérage des lieux, masque sur le nez comme l'oblige la législation avant la mise en place du pass sanitaire le mercredi. Les organisateurs ont choisi cette année d'installer les deux scènes et les nombreux foodtrucks présents sur place au bord de l'étang de la Varonne, situé sur la commune d'Evette Salbert. Cet endroit est traditionnellement réservé au staff et aux nombreux techniciens et travailleurs de l'ombre présents sur le site du Malsaucy.
On fait rapidement le tour du propriétaire et on se dit que ce n'est pas ce soir qu'on accumulera les kilomètres de marche. Ce n'est pas plus mal. L'endroit est très joli. L'arrivée se fait par un agréable chemin en gravier au bord de l'eau et on entre ensuite dans une partie boisée, décorée avec de grandes structures gonflables en forme de fleurs et de champignons géants ainsi que des miroirs qui déforment notre silhouette. La scène sur l'eau est sublime, toute en transparence et accessible aux groupes de musique uniquement à l'aide d'un radeau flottant. Pas de doute, les organisateurs ont mis le paquet sur la scénographie. "On voulait offrir une sorte de parenthèse enchantée. Je crois qu'on n'a pas menti sur la promesse qu'on avait faite aux gens" nous a expliqué Jean-Paul Roland, directeur du festival « Les Eurockéennes de Belfort ».
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Une formule restreinte mais pas négligée
Une deuxième scène DJ trône un peu plus loin, au milieu d'un décor végétal. Un bar vitré enjambe l'espace et offre une vue imprenable sur le dancefloor géant, prévu à partir de 19h30. "Il y a un sacré boulot de fait au niveau structures et lumières pour 1 000 personnes seulement" constate Thibaut, véritable habitué de l'événement. Il ajoute, avec un sourire en coin : "Tous les techniciens voulaient bosser je pense...". La formule est restreinte mais les forces en présence sont effectivement nombreuses côté organisation. 200 personnes travaillent sur le site tout le week-end.
C'est à 18h que les portes de l'événement s'ouvrent sur les visiteurs qui arrivent au compte goutte. Cela peut paraître étrange mais on s'attend instinctivement à découvrir une foule se pressant devant l'entrée des Eurockéennes de Belfort 2021. Evidemment, la cohue n'a pas lieu. C'est d'ailleurs le but de la manoeuvre pour les organisateurs puisqu'il reste impossible à l'heure actuelle de vivre les "Eurocks d'avant", en raison de la pandémie liée au coronavirus.
Revivez en vidéo la première soirée du festival "En résidence secondaire" :
On retrouve néanmoins tous les éléments d'un bon festival : des basses qui résonnent fort, de la nourriture en tout genre, des bières fraîches, des gobelets consignés, des toilettes propres au début, un service de secours tout de rouge vêtu et évidemment des gendarmes en déambulation sur le site même et un service de sécurité conséquent.
Côté nourriture, on n'est pas en reste même si on n'a pas réservé le fameux repas gastronomique du chef franc-comtois Matthias Marc. Le concept de l'événement était affiché : Food, Nature and Music. Sur place, on peut par exemple manger végétarien avec les petits plats de Clotilde Jacoulot, Meilleure Ouvrière de France cheffe primeur, une très bonne chawarma syrienne (testée et approuvée), un burger généreux, un fish and chips, des pancakes salés ou encore des délices sucrés en tout genre.
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A partir de 19h30, on entend les premières notes de musique résonner sur la presqu'île, tel un retour dans le passé. Le top départ est donné. La nuit tombe peu à peu sur le Malsaucy. L'ambiance est évidemment plus calme et la moyenne d'âge plus élevée que sur les Eurockéennes 2021. "C'est un peu différent. On sent que ça n'a pas encore pris feu mais bon ça fait quand même du bien d'être là !" confie Robin, content de pouvoir tout de même profiter de ce festival en petit comité.
L'ambiance se réchauffe du côté de l'espace DJ avec le duo Acid Arab et sa musique électro-orientale. Une population plus jeune, pinte de bière à la main, se déhanche sous les lights et autres stroboscopes. La fête se termine à minuit, comme prévu. "C'est quoi ce festival qui termine à minuit ?" entendons-nous de la bouche d'un des jeunes qui quittent les lieux. Il faudra effectivement se contenter de ça cette année et à notre goût c'est déjà pas mal du tout.
Dance Floor géant aux @eurockeennes 2021 « En résidence secondaire » avec @AcidArab ??. La soirée en images à retrouver dès demain sur https://t.co/ySxNP2sDp7 pic.twitter.com/axKZnoYR7o
— France 3 Franche-Comté (@F3FrancheComte) July 20, 2021
On laisse le mot de la fin à Jean-Paul Roland : "On prend ça comme une expérience et on espère qu’elle sera juste un bon souvenir. On ne le cache pas, on aimerait aussi retrouver la grande formule."
