L'homme interpellé près de Belfort, où a été découverte une importante cache d'armes sans doute destinée au banditisme, a été mis en examen et placé en détention provisoire.
Le suspect âgé de 46 ans, inconnu des services de police et qui s'est présenté comme "gérant de pharmacie" selon une source policière, a notamment été mis en examen vendredi soir pour infractions à la législation sur les armes commises en bande organisée.
Il s'agit du quatrième suspect poursuivi dans cette enquête sur un vaste trafic d'armes conduite depuis mai par la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Paris.
Le parquet de Paris avait souligné vendredi le "caractère exceptionnel" de la saisie d'armes opérée deux jours plus tôt dans cette même commune de Chèvremont où le suspect a été interpellé mercredi.
L'arsenal découvert dans cette localité de 1.500 âmes contenait notamment 38 fusils d'assaut, dont des M16, des Uzi et une kalachnikov, 150 armes de poing (des HK et des Glock), des grenades offensives et défensives, plus de 200 kg de cartouches et 500 grammes d'explosifs. Les policiers ont également mis la main sur un total de 38.000 euros.
Le tout était dissimulé dans trois armoires fortes au domicile de la belle-mère du suspect. "Ces armes étaient très probablement destinées à alimenter le milieu du grand banditisme, à la fois en région parisienne mais aussi sur Marseille et en Corse", a déclaré vendredi à l'AFP le porte-parole du ministère de l'Intérieur Pierre-Henry Brandet.
D'importants stocks d'armes et de munitions avaient déjà été saisis lors des premières interpellations fin septembre. Mais les enquêteurs doivent encore déterminer le rôle exact des quatre suspects.
L'homme mis en examen vendredi soir aurait affirmé lors de sa garde à vue n'être qu'"une +nourrice+", terme désignant dans le jargon policier une personne chargée de stocker des produits interdits, armes ou stupéfiants, selon une source policière.
Mais les enquêteurs auraient aussi découvert à son domicile "un atelier avec des outils" pouvant laisser penser à "un atelier d'usinage", selon une source judiciaire.