Pour retrouver les auteurs de dégradation, le propriétaire d'une station de lavage de Valdoie dans le Territoire de Belfort a publié les enregistrements de vidéosurveillance sur les réseaux sociaux. Une pratique de plus en plus courante. Mais est-ce légal ?
Dans la nuit du 29 du 30 juillet, deux jeunes hommes ont pénétré dans une station de lavage de Valdoie dans le territoire de Belfort. Ils commettent plusieurs actes de vandalisme. Sur les enregistrements de ses caméras de surveillance, le gérant de l'entreprise distingue les deux mineurs. Ils publient alors les vidéos sur les réseaux sociaux. Ce montage est vu plus de 1 000 fois. En quelques heures, les deux hommes sont identifiés et les vidéos sont supprimées.
D'autres commerçants agissent ainsi pour mener leur propre enquête. Mais cette pratique est-elle légale ? Nous avons posé la question à un avocat spécialisé : publier sur internet des enregistrements de vidéosurveillance où les protagonistes sont reconnaissables est passible d'une peine allant de un à cinq ans de prison et 300 000 euros d'amende pour atteinte à la présomption d'innocence et à la vie privée.