Coronavirus – Covid 19 : L'édition 2020 du festival « Fort en musique » de Giromagny est annulée

Il devait avoir lieu mi-août, après deux éditions très réussies en 2018 et 2019, mais les organisateurs de ce festival original ont été contraints de jeter l'éponge en raison de la pandémie.



C'est un dédale de pierre et de terre. Un lieu qui vit, qui vibre et qui respire... Mais en août prochain, le Fort Dorsner ne résonnera ni au son de l'accordéon ou du violoncelle ni à celui de la poésie ou de la littérature . Le festival « Fort en musique » est annulé.

" Nous n'avons pas voulu prendre de risques..." 

Une décision difficile, prise la mort dans l'âme, par les organisateurs.  « Il y avait beaucoup trop d'incertitudes.. » précise Alain Fendeler, le président de l'association « Fort en musique ». « Nous ne savons même pas si le fort sera ouvert aux visites cet été. Et sur le plan sanitaire, nous n'avons pas voulu prendre de risques. Le public qui assiste au festival est plutôt d'âge très mur. Nous pensons qu'il n'aurait pas été prudent de réunir des dizaines de personnes dans le fort. De plus nous avions prévu des interventions dans des Ehpad et ces établissements ne seront sans doute pas en mesure d'accueillir de tels évènements cet été. Nous avons consulté tous nos partenaires, toutes celles et ceux qui s'investissent pour que ce festival existe, et tous partageaient les mêmes réserves et les mêmes inquiétudes.. ».

" L'impression d'être la 5e roue du Carrosse.." 

Un festival de plus réduit au silence. Le coup est dur. Pour Pascal Contet, le directeur artistique et créateur du festival, la déception est immense. « Je comprends tout à fait les mesures sanitaires mises en place pour lutter contre cette pandémie. La santé des gens est prioritaire. Mais toutes ces annulations font très mal. Tous les acteurs de la culture, les artistes, les organisateurs, les bénévoles, se retrouvent pris dans cette crise. Que restera t'il quand elle sera terminée ? J'ai l'impression que la culture est considérée comme la 5e roue du carrosse. On entend toujours dire qu'elle a un coût, mais on oublie qu'elle rapporte de l'argent et qu'elle pèse positivement dans l'économie ».

" Nous sommes des artistes, nous ne voulons pas faire l'aumône.."

Lors des deux premières éditions, le public avait répondu présent et le festival était entrain de s'imposer comme un temps fort de la saison estivale. Une dynamique réduite à néant par le Coronavirus. « C'est dur à accepter » poursuit Pascal Contet. « Et dur à comprendre aussi. Dans quelques jours on va autoriser des gens à monter dans des bus ou des métros, mais les artistes n'auront toujours pas le droit de se produire en public. Alors que des solutions existent pour maintenir les spectacles. Pourquoi ne pas faire le festival dans une prairie, avec des chaises tous les 3 mètres, et des masques pour les spectateurs ? Nous sommes des artistes, nous ne voulons pas faire l'aumône, nous voulons juste travailler. Nous avons besoin que l'état fasse confiance aux programmateurs, aux organisateurs. C'est primordial.. ».

Cette semaine, le gouvernement doit annoncer précisément des mesures concrètes en faveur du monde de la culture. Nul doute qu'elles seront analysées en profondeur par tous ses acteurs.
Quant au festival « Fort en musique », il reviendra « plus fort » l'an prochain promet Alain Fendeler.

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