Ils sont boulanger, fleuriste, mécanicien ou encore gérant de salle de sport. Sans activité professionnelle depuis le 16 mars, ils se retrouvent étranglés par les charges, les crédits et les impôts et se sont fait entendre ce 1er mai devant la Préfecture du Territoire de Belfort.
L'image est forte. Saisissante. Et surtout explicite. Un corbillard, des couronnes de fleurs, un cercueil. Et dedans, les cartes professionnelles, les Kbis, appelées à disparaître en même temps que leur petite entreprise si la situation continue ainsi.
Une façon d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur la détresse profonde des TPE, PME et des indépendants que la pandémie met à genou. Et un préfet à l'écoute, qui est même descendu prendre la parole.
Ils sont réunis depuis plusieurs semaines dans le collectif "Compteur Officiel des entrepreneurs et des salariés en difficulté" sur Facebook.
Pour que leur entreprise puisse survivre à la pandémie, ils demandent la suppression pure et simple de toutes les charges, taxes et impôts depuis mars 2020, et jusqu'à la fin de l'année, le maintien du chômage partiel jusqu'à la fin de l'année et avec possibilité de reprise partielle tous les mois et le remboursement total des pertes d'activité depuis mars 2020.
Dans ce reportage de Stéphanie Bourgeot et Franck Ménestret, vous allez entendre les témoignages de Gilles Zozzoli, gérant d'une salle de sport à Vieux-Charmont et de Julien Di Marco, gérant d'un magasin de moto-motoculture à Andelnans.