Belfort, le fief de Jean-Pierre Chevènement détenu par la gauche depuis 1977, a basculé à droite. Le candidat UMP Damien Meslot l'emporte avec 47,39% des voix lors d'une quadrangulaire.
Le maire socialiste sortant Etienne Butzbach (PS) est arrivé en deuxième position, avec 31,96% des voix.
Bastien Faudot, le candidat du Mouvement républicain et citoyen (MRC, le mouvement fondé par M. Chevènement), a obtenu 10,22% des suffrages, soit un peu moins que
les 10,43% du frontiste Marc Archambault.
Damien Meslot avait bénéficié du retrait de la liste du candidat Modem, Christophe Grudler (15,68%), entre les deux tours de scrutin, alors que la gauche n'a pas trouvé d'accord.
a ajouté le député du Territoire-de-Belfort.La prise de la ville de Belfort après 37 ans de gestion de gauche, c'est très beau, je suis très ému", a déclaré M. Meslot à l'annonce des résultats. "Il n'y a pas de citadelle imprenable"
Belfort, la guerre des gauches
Le maire sortant, Etienne Butzbach, qui menait une liste PS-EELV-PRG (21,38% au premier tour), et M. Faudot (10,92% au premier tour) ont maintenu leur liste, ouvrantun boulevard à la droite.
Les responsables socialistes du département et Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre qui a été maire de Belfort de 1983 à 2007, se sont accusés réciproquement d'être à l'origine de la défaite de la gauche dans cette ville qu'elle détenait depuis 37 ans. Le PS avait appelé le MRC à retirer sa liste.
a regretté Jean-Pierre Chevènement, interrogé par l'Agence France Presse.Belfort passe à droite, "c'est une immense tristesse" et "un revers malheureux, mais Belfort a des ressources"
Trahison ?....
Etienne Butzbach, qui a succédé à Jean-Pierre Chevènement à la mairie de Belfort en 2007, est en conflit ouvert avec le MRC depuis qu'il a quitté le parti fondé par Jean-Pierre Chevènement pour rallier le PS en 2012. Le MRC a vu dans ce choix une trahison et a investi Bastien Faudot, secrétaire national du MRC chargé des élections.