C'est nouveau en cette rentrée 2024/2025, un lycée de chaque département accueille une classe à effectif réduit pour remettre à niveau des élèves qui n'ont pas obtenu le diplôme national du brevet (DNB) mais qui, accompagnés, pourront choisir leur orientation et non la subir.
Une semaine après la rentrée, l'ambiance est détendue, les élèves attentifs. En ce lundi matin, ils participent à un cours à la citoyenneté numérique.
Ils sont 18, tous issus de collèges du Territoire de Belfort. Leur particularité ? Avoir obtenu leur affectation en seconde tout en étant passé à côté du brevet. En juillet 2024 au niveau national, 85,6 % des élèves de troisième ont obtenu leur brevet. Un chiffre en baisse de 3,5 points par rapport à la session de juin 2023.
L'année dernière, je n'ai pas travaillé, du coup, je me retrouve ici, mais je vais essayer de faire de mon mieux cette année pour avoir une bonne affectation. Pour moi, c'est une deuxième chance.
Bilal Dahane, élève de la classe prépa-seconde
La classe prépa-seconde permet aux élèves de bénéficier d’une année supplémentaire pour renforcer les enseignements du collège avant de rejoindre la classe de seconde. Les élèves se trouvent dans l'enceinte d'un lycée, et ça change beaucoup de choses. Ils laissent derrière eux les "défaites" du collège.
Pour le proviseur du lycée Raoul Follereau de Belfort interrogé par notre journaliste Jules Beaucamp, accueillir cette nouvelle classe semblait tout naturel.
On va les accompagner pour leur faire découvrir des opportunités nouvelles. On va chercher ensemble une solution pour construire leur avenir.
Stéphane Arru, proviseur du lycée Raoul Follereau
Tous étaient volontaires pour intégrer la classe prépa-seconde, une année de plus certes, mais un gage de réussite pour la suite de l'année. Pour leur redonner confiance, pas de programme défini. Il y a bien du français, des mathématiques, mais aussi des cours méthodologiques adaptés à ces élèves en difficulté.
Il faut être plus adaptable, il faut être disposé à changer nos habitudes pour s'adapter à eux.
Suzy Pepiot, professeure principale de la classe
Il n'y a pas de programme donné par l'éducation nationale, le programme sera adapté à chaque élève. Les premières semaines seront décisives pour savoir où sont leurs lacunes et pour pouvoir travailler au plus proche de leurs besoins.