A la veille du verdict, place aux expertises psychologiques et psychiatriques. Qui est Yacine Sid ? Ce jeune Beaucourtois de 20 ans a avoué avoir tué le lycéen Pierre Nasica.
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10h49 : L'audience est suspendue pour aujourd'hui
Demain, elle reprendra à 9 heures avec de nouvelles expertises psychologiques réalisées cette semaine après les aveux de Yacine Sid.
Reportage : Pascal Schnaebele et Philippe Arbez
10h30 : Yacine Sid, une personnalité égocentrique et sans affect, selon un psychologue
César Redondo, expert psychologue est absent à l'audience. Le président Ardiet lit son rapport.L'expert a vu Yacine Sid un an après les faits. « J'attends mon procès et je me défendrai. Je n'ai pas tué mon meilleur ami. Je n'ai jamais été violent avec quelqu'un de proche » disait l'accusé à l'époque.
L'expert raconte : « Le prévenu cherche à se dédouaner de toute culpabilité au risque de s'appuyer sur le droit (pas de preuves contre lui)... il joue au gendarme et au voleur. »
Le psychologue conclut : « Il 'y a pas de trouble délirant, la personnalité est normale, inaffective, égocentrique, avec un rapport à l'autre et au monde de type utilitaire. Ces traits semblent l'avoir conduit vers la délinquance... Le contexte familial semble carençé sur le plan de l'éducation... On n'observe pas chez le prévenu de volonté de se réadapter. »
10h20 : La jalousie peut-elle expliquer le meurtre ?
Corinne Acker : « La jalousie dans cette histoire ne peut pas expliquer un tel acte. Quand on sait qu'il y a 13 plaies (au couteau) sur le visage de la victime, il y a une volonté de défigurer.. il y a donc autre chose que de la jalousie » explique la psychologue.10h18 : Des aveux comme stratégie ?
Interrogée par l'avocat de la famille Nasica, sur les aveux de Yacine Sid, Corinne Acker déclare : « C'est possible que l'aveu soit une pure stratégie de sa part... On peut toujours s'interroger sur des aveux de dernière minute chez les personnalités perverses... c'est fréquent, dans le but de s'attirer un peu de clémence » dit la psychologue.
10h00 : Une perversion selon la psychologue
Corinne Acker, psychologue, expert auprès de la cour d'appel de Colmar intervient depuis Strasbourg. Elle a vu Yacine Sid les 25 juin et 9 juillet 2011 à la prison de Strasbourg alors qu'il niait les faits.Lorsqu'elle le rencontre, Yacine Sid est « parfaitement à son aise, trop à son aise, vu son âge, comme si on se rencontrait au café du coin » explique la psychologue.
Lors des tests, Yacine Sid montre d'excellentes capacité intellectuelles. Mais "son identité est floue, incertaine", ce qui révèle d'après le médecin un problème de relations parentales. Corinne Acker constate une défaillance sur ce plan là : « Les parents n'ont pas été capables d'imposer des règles... l'interdit n'est pas intégré chez monsieur Sid.. mentir ne lui pose aucun problème » dit-elle.
Les conclusions de la psychologue : Il y a une perversion chez l'accusé. Mais aucune anomalie mentale, aucun signe de pathologie. La consommation de cannabis peut avoir des effets sur le comportement, mais pas sur la personnalité d'un individu.
9h35 : L'audience est suspendue
La cour attend la connexion par visioconférence avec un nouvel expert Corinne Acker, psychologue.9h30 : Un pronostic inquiétant selon le médecin
Henri Brunner, médecin psychiatre est interrogé par la défense sur l'âge de l'accusé au moment des faits. Yacine Sid avait 18 ans lorsqu'il a tué Pierre Nasica.Le médecin : « Selon moi, à tort ou à raison, je pense qu'on peut parler d'erreur de jeunesse quand il s'agit de broutilles, de chapardage, de vols. Mais moi je crains que pour des faits graves, tels que ceux pour lesquels nous somme réunis aujourd'hui, le jeune âge de l'auteur soit un pronostic inquiétant, un facteur préoccupant. »
9h20 : "Et l'amnésie ?"
L'avocat général Thérèse Brunisso interroge le médecin sur l'amnésie dont fait preuve Yacine Sid sur le moment où il a commencé à porter les coups de couteau à Pierre Nasica.Réponse du médecin : « Cette amnésie ne peut pas avoir de fondement le plan médical ».
Henri Brunner : « Pour franchir le tabou du meurtre, il faut être dans une disposition particulière... ça ne veut pas dire qu'on l'est sur le plan médical »
9h15 : Pas d'incidence sur son discernement
Lors de l'examen psychologique, le médecin a trouvé un accusé sur la défensive. Il a constaté une froideur, une absence d'affect exprimé. « Tout est mis sur le même plan... lisse, dépourvu d'affectivité », explique Henri Brunner chez Yacine Sid.Sur le plan psychiatrique, Yacine Sid n'est pas dangereux selon le médecin. En conclusion : Son état n'a pas pu avoir d'incidence sur son discernement au moment des faits.
9h 08 : L'audience reprend
Henri Brunner, médecin psychiatre intervient par visioconférence depuis Strasbourg.Il a examiné le 21 mai 2011 Yacine Sid à la maison d'arrêt de Strasbourg. (A cette date, Yacine Sid niait les faits).
Le procès reprendra à 9 heures devant la cour d'assises à Vesoul
Les expertises psychologiques et psychiatriques de l'accusé seront présentées. Des expertises réalisées avant les aveux de Yacine Sid. Alors qu'il clamait son innocence dans la mort de Pierre Nasica.Au 4ème jour d'audience, la famille de Pierre Nasica a livré un témoignage bouleversant à la barre
Reportage : Maxime Meuneveaux et Philippe Trzebiatowski