Territoire de Belfort : le variant sud-africain détecté dans deux classes, une contamination sans doute familiale

Les formes de variants du covid-19 sont encore peu nombreuses en Bourgogne-Franche-Comté. Mercredi 3 février, deux tests positifs sur des élèves ont révélé la présence du variant sud-africain dans un collège de Morvillars et une école primaire à Bourogne.

L'académie de Besançon confirme la présence d’un cas du variant sud-africain au collège Lucie Aubrac de Morvillars près de Belfort. Le second cas est un élève de l’école élémentaire de Bourogne, un élève issu d’une fratrie, mais lui seul est infecté par cette forme variante du coronavirus covid-19. Les enfants des deux établissements font partie d’une même famille, la contamination est probablement familiale. 

"On l'a appris par un message du principal. On a été un peu surpris, on est un peu stressés car le variant est plus contagieux. Moi je me ferai tester demain, pour être certaine de ne pas être contaminée" confie une élève rencontrée à la sortie du collège. "On ne sait pas ce qui va se passer, on va passer le test et si tout le monde l'a, ça sans doute fermer" confie d'autres jeunes filles. Pour d'autres, le variant sud-africain, ne change pas la donne. "Je respecte les précautions, on se lave les mains souvent, on respecte les distances, donc je ne suis pas plus inquiet que ça " ajoute un collégien.

Comme le prévoit le nouveau protocole sanitaire dans l’Education nationale, les deux élèves ont été placés à l’isolement pour une durée de 7 jours. Les autres enfants de leurs classes sont considérés comme cas contact. Ils sont donc partis en vacances quelques jours en avance. Une vaste campagne de dépistage se met en place dans les deux établissements concernés.

Britannique et sud-africain, ces deux variants sont présents dans la région

Deux formes de variants ont été détectées à ce jour  en Bourgogne-Franche-Comté confirme l’Agence Régionale de santé : le variant dit « britannique » et le variant dit « sud-Africain ». Au minimum un cas de variant a été détecté dans chacun des départements de la région, à l’exception de la Nièvre. Le variant dit « britannique » a été détecté dans le Haut-Jura.

En date du 29 janvier, la présence de 11 cas de variants était établie 

  • 8 cas de variant dit « britannique » (en Côte-d’Or, dans le Doubs et le Jura) 
  • 3 cas de variant dit « sud-africain », en Saône-et-Loire.

En Bourgogne-Franche-Comté, le système de détection des variants du virus monte en puissance. 

L’ARS explique ce 4 février que conformément aux directives nationales, les laboratoires de biologie médicale s’organisent pour être en capacité d’assurer le criblage de tout test PCR positif avec des kits spécifiques tout récemment disponibles ; ce criblage permet de confirmer l’infection par un variant et de déterminer lequel est en cause. Les laboratoires peuvent assurer ce criblage directement ou confier l’opération à un laboratoire sous-traitant, indique l'ARS.

Les deux CHU de la région, Besançon et Dijon, sont en capacité de réaliser le séquençage du virus SARS COV-2. Ce séquençage intervient à la demande de l’ARS dans le cadre d’investigations de clusters à risque de propagation, toujours dans le but d’analyser finement les variants du virus impliqués, et de casser le plus rapidement possible les chaînes de transmission, les 3 variants identifiés à ce jour ayant en commun une plus grande contagiosité.

Le taux d’incidence en baisse en Bourgogne-Franche-Comté malgré l’arrivée des variants

A ce jour, 4 février, la Bourgogne Franche-Comté ne semble pas encore très touchée par l'impact redouté des nouveaux cas de variants. 1759 personnes sont hospitalisées. 159 personnes sont en réanimation pour des formes graves de Covid. 80,3%  des lits de réanimation sont occupés par ces malades. Dans la région, sous couvre-feu à 18 heures depuis le 2 janvier, le taux d’incidence est en baisse.

En une semaine, le taux d'incidence a baissé en Bourgogne-Franche-Comté de vingt points. Ce chiffre, qui mesure le nombre de cas positifs de Covid-19 pour 100 000 habitants, est passé de 247 le 23 janvier à 224 le 30 janvier, selon les données communiquées par Santé publique France calculées sur sept jours glissants. Sur la même période, le taux d'incidence au niveau national est lui resté quasi-stable. Le 23 janvier, il était de 211 et le 30 janvier, de 213.

 

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