Les fondeurs s'en souviennent encore. Des "transju" polaires, glaciales, à celles où il n'y pas eu de neige. Petit historique des caprices du temps sur la plus longue des courses de ski nordique en France.
La Transjurassienne est suspendue chaque mois de février aux caprices de l'hiver. Les organisateurs en ont fait les frais dès la première année. En 1979, la toute première édition appelée alors la Progressime tombe à l'eau faute de poudreuse.
1993 fait partie aussi des années blanches, celle où il n'y avait pas un centimètre de neige.
Certains hivers, la piste fait peine à voir : un maigre ruban blanc au milieu des champs.
Depuis 2007, on va jusqu'à battre des records, il fait si doux que deux éditions sont annulées... quatre sont revues à la baisse.
Les organisateurs trouvent des alternatives, les parcours sont réduits, 30 kilomètres en moins en 2011.
Mais la Transjurassienne, c'est aussi parfois l'excès inverse, avec un froid sibérien à ne pas mettre un fondeur dehors. Il a fait ainsi - 20 degrés en 2013, - 26 degrés en 1984.
Cette année encore, faute de neige sur certains secteurs, la course aura lieu sur un parcours inédit de 56 km entre Bois d'Amont et Chaux-Neuve.