Les grévistes demandent à la direction de communiquer les résultats de l'expertise qui justifierait, selon Peugeot, la fermeture de l'usine historique du groupe automobile.
Ce jeudi 4 avril, peu avant cinq heures du matin, le froid quasi hivernal n'aidait certes pas à réchauffer les relations entre les salariés de l'usine PSA d'Hérimoncourt et la direction de Peugeot.
Une trentaine de grévistes (la moitié des effectifs) se tient là, debout, sous la pluie à l'entrée du site, pour une nouvelle grève censée durer jusqu'au lendemain. Après avoir déjà débrayé le 11 mars dernier, tous continuent de dénoncer la fermeture de leur usine, décision annoncée par Peugeot dans la surprise générale le mois dernier.
Un transfert toujours dénoncé
PSA souhaite transférer l'activité d'Hérimoncourt à Vesoul, et ce dès le printemps 2020 ; mais la décision est-elle justifiée ? Une expertise a été demandée, et c'est cette expertise justement que souhaitent consulter les grévistes.
Les élus du secteur eux aussi font part de leur indignation. Dernier exemple en date : le député LREM du Doubs Frédéric Barbier, qui demande au groupe PSA dans un communiqué de ne pas oublier « d'où il vient ».
« Je continue donc de plaider pour que d’une part PSA s’engage concrètement dans le maintien de 200 emplois industriels à Hérimoncourt, d’autre part, qu’en tant qu’actionnaire à 49 % de Peugeot motocycle, il prenne toutes ses responsabilités afin de pérenniser ce fleuron de notre industrie, ainsi que la filière du 2 et 3 roues en France », ajoute-t-il.