Que ce soit par de la peinture, par des sacs ou du carton, ils sont recouverts, et même attaqués à coups de disqueuse pour tenter de les sectionner !... Les radars fixes deviennent la cible d'actes de vandalisme, de plus en plus fréquents sur les routes de l'Yonne.
Les radars de l'Yonne, un exemple de dégradationsLes radars automatiques vandalisés se compteraient par dizaines dans l'Yonne.
Il suffit de rouler sur les routes du département pour prendre la mesure du phénomène
Mais il est difficile de connaître avec précision le nombre de radars détériorés : l'Etat refuse de communiquer sur ces chiffres.
Rappel à la loi
Devant le nombre croissant de dégradations, la Préfecture de l'Yonne rappelle la loi en matière de peines encourues pour dégradations.
Détruire ou dégrader un radar est puni de 5 ans de prison et 75 000 euros d'amende maximum.
Et les dessins, inscriptions ou signes tracés sur les radars sont passibles de 15 000 euros d'amende et d'une peine de travail d'intérêt général…
Un reportage de Baziz Djaouti, Claude Heudes et Carlos Zappalà
Avec Didier Bodereau de l'association Motards en colère de l'Yonne
Quelles sont les peines encourues pour les actes de vandalisme ?
S'il n'en résulte que des dommages considérés comme légers, la peine maximale pour un acte de vandalisme est de :1 500 € d'amende et d'un travail d'intérêt général (TIG), qui peut consister en la réparation des dégâts causés sur un équipement public.
Un dommage léger est un dommage nécessitant peu de réparation, avec des dégâts superficiels. Par exemple, un rétroviseur brisé ou un seul carreau de fenêtre brisé.
En cas de dommage important, tout acte de vandalisme est puni jusqu'à 2 ans d'emprisonnement et 30 000 € d'amende.
Un dommage important est un dommage causant des dégâts plus lourds voire définitifs. Par exemple, détruire une porte d'entrée.
Les peines sont aggravées si la dégradation :
- sert à intimider un témoin ou une victime d'une infraction, est commise contre un bien appartenant à un policier, un gendarme ou un magistrat (ou à son époux(se), concubin(e), partenaire de Pacs, à un descendant ou ascendant) en vue de l'intimider,
- est commise dans un local d'habitation ou un lien destiné à l'entrepôt de fonds ou de marchandises en pénétrant dans les lieux par effraction,
- est commise à plusieurs,
- est commise par une personne dissimulant volontairement son visage,
- vise un bien public (abribus, banc public...).
(source : service-public.fr)