Les horticulteurs de France lancent un SOS. Avec le confinement du coronavirus, ils ont dû détruire des millions de plants de fleurs et sont les plus touchés du secteur agricole. Leurs pertes pourraient se chiffrer à 400 millions d'euros et aucune compensation n'est prévue pour l'instant.
En Bourgogne Franche-Comté, les professionnels estiment avoir perdu 70% de leur activité en mars et avril en raison de la crise sanitaire et du confinement des acheteurs.
"Il y a eu énormément de pertes sur les productions de printemps comme les pensées, les vicaces, cela a été une grosse, grosse perte. Ce sont des productions qu'on commence à l'automne, ça représente des mois de travail et une perte financière énorme" confie Amandine Boichard, horticultrice à Besançon.
A Amagney dans le Doubs, l'horticulteur Simon Courbet a du détruire 50.000 plants de fleurs annuelles et bisanuelles. Il déplore que l'Etat français ou l'Europe n'aient prévu aucune aide financière pour ce secteur particulièrement touché par deux mois de confinement en plein printemps, période cruciale pour la profession.
Les professionnels de l'horticulture à travers leur syndicat ont rencontré le 15 mai le ministre de l'agriculture Didier Guillaume. Ils espèrent que l'Europe débloquera des aides pour compenser les plants de fleurs ou légumes détruits. Ils aimeraient une exonération de leurs charges durant les semaines de confinement. "On compte aussi sur le gourvernement pour assurer la promotion de nos produits.. on espère que les gens vont revenir nous voir pour consommer et acheter des végétaux" explique l'horticulteur du Doubs.
Suite à la réunion avec le ministère et la filière horiticole, L’État soutiendra une campagne publicitaire télévisée le végétal, c’est la vie, sur les écrans du 18 mai au 7 juin. Des mesures plus larges pour la profession devraient être annoncées début juin.