La production française de vin s'annonce en baisse d'environ 10% en 2016 par rapport à l'an dernier. La faute aux intempéries qui ont affecté le vignoble depuis le mois d’avril, a annoncé le ministère de l'Agriculture jeudi 25 août 2016. En Bourgogne, le recul pourrait être de 21%.
La production de vin a été affectée par divers épisodes de gel et de grêle
C’est le cas notamment en Bourgogne où les viticulteurs ont dû faire face à des épisodes de gel tardif au printemps, puis à de violents orages accompagnés de pluies diluviennes.Le constat est à la baisse un peu partout en France. La production de vin n’atteindrait que 42,9 millions d'hectolitres contre 47,8 millions en 2015, et serait inférieure de 7% à la moyenne quinquennale, indique Agreste, le service statistique du ministère.
Cette estimation reste provisoire et elle est susceptible d'être révisée en fonction des incidents climatiques et problèmes sanitaires qui pourraient survenir pendant les vendanges.
A quelle date les vendanges sont-elles attendues ?
"Le gel de printemps qui a touché certains bassins viticoles (Champagne, Bourgogne et Val de Loire), les épisodes récurrents de vent, conjugués à l'aggravation de la sécheresse sur le pourtour méditerranéen et les dégâts liés à la grêle dans certains bassins (Charente, Bourgogne-Beaujolais, Languedoc-Roussillon) pèsent sur le potentiel de production, dont le niveau est révisé à la baisse par rapport à l'estimation de juillet", précise Agreste.En Bourgogne et Beaujolais, le recul atteindrait 21%, avec une dizaine de jours de retard pour la vendange.
En Champagne, frappée par plusieurs jours de gel au printemps, la baisse de production tournerait autour d'un tiers. Le vignoble y est en retard d'une semaine par rapport à la moyenne sur dix ans. Dans les Charentes, où 3.600 hectares de vignes ont été détruits par la grêle et le gel, la production baisserait de 16%. En Languedoc-Roussillon, le recul prévu est de 9%.
Quant à la qualité du vin, "il est encore un peu tôt pour savoir", estime Jérôme Despey, président du conseil spécialisé vin de l'établissement public FranceAgriMer. Ce dernier craint en revanche un impact "important" sur les trésoreries des viticulteurs et regrette que peu d'entre eux aient choisi de s'assurer.
En 2015, après une récolte en légère baisse suite à la sécheresse, la France avait de nouveau perdu son rang de premier pays producteur au profit de l'Italie