Un instituteur avait été accusé du viol d'une fillette à Genlis, en Côte-d'Or, en novembre 2016. L’enseignant a vu sa mise en examen levée. Par ailleurs, l’enquête, jusque-là confiée à la gendarmerie, est désormais du ressort de la police judiciaire.
Alors que la procédure semblait au point mort depuis la levée de la mise en examen de l’instituteur le 15 novembre 2017, les choses semblent s’accélérer depuis quelques jours.
La justice a accepté la désignation d’un un administrateur ad-hoc, après que l'avocate de l'association "Enfance en danger" a dénoncé l'immobilisme de la justice dans ce dossier au micro de France 3 Bourgogne.
Une autre demande des avocats vient d’aboutir : la justice a retiré l'enquête aux gendarmes pour la confier à la police judiciaire de Dijon par crainte d’un conflit d’intérêt.
En effet, la mère de la fillette est gendarme à Dijon et l’avocat de l’instituteur dénonçait depuis plusieurs mois le fait que la mère de l’enfant est la collègue des personnes qui mènent l’enquête.
D’autant qu’au mois de mars 2017, des traces de sperme avaient été trouvées sur la culotte tachée de sang de la fillette de 4 ans âgée à l’époque.
Ce sont ces traces de sperme qui ont permis d’identifier l’ADN d’un des membres de la famille de l’enfant.
"On sait qu’une des pistes possibles, c’est une personne qui aurait commis des faits à proximité de la famille. Or, on sait aussi qu’un membre de la famille est dans la gendarmerie. Pour éviter toute polémique, le juge d’instruction avec l’approbation du procureur a souhaité confier l’enquête à la PJ", a déclaré Eric Mathais, procureur de la République à Dijon.