Dans la nuit du 25 au 26 décembre, deux cheptels de brebis ont été attaqués sur les communes de Saint-André-en-Terre-Plaine et Savigny-en-Terre-Plaine (Yonne). Une cinquantaine d'entre elles ont été tuées ou euthanasiées. L'attaque aurait été perpétrée par des chiens errants.
Au lendemain de Noël, deux éleveurs de l'Avallonnais ont eu l'horreur de découvrir une partie de leurs cheptels décimée. Le bilan est lourd. Une cinquantaine de brebis ont été dépecées, égorgées et éventrées. Selon les éleveurs, l'attaque a vraisemblablement eu lieu dans la nuit du vendredi 25 au samedi 26 décembre.
C'était pire qu'une boucherie
Comme à son habitude, Rodolphe Riotte se rend dans sa prairie samedi matin vers 9h30. En arrivant au niveau de la barrière, il découvre deux brebis mortes. Mais l'éleveur n'imagine pas encore l'ampleur des dégâts. Quand il avance dans sa prairie, le reste du troupeau est "en sang". Rodophe parle d'un "massacre", d'une "hécatombe". Quatre brebis sont déjà mortes, les autres agonisent dans un état déplorable. L'éleveur icaunais a du euthanasier trente-et-une brebis. La perte est lourde pour Rodolphe, c'est plus de la moitié du cheptel qui a été victime du massacre.
La piste des chiens errants privilégiée
A proximité de chez Rodolphe Riotte, à Savigny-en-Terre-Plaine, un autre éleveur a lui aussi perdu une dizaine de brebis. Pour lui, aucun doute, c'est une attaque de "chiens" : "Pour moi y'a pas photo. Un loup n'aurait pas fait autant de degâts. C'est une attaque de chiens, on a trouvé des traces, pour moi c'est sûr".
Bertrand Rousseau est consterné. C'est la deuxième fois en l'espace d'un an - jour pour jour - qu'il est victime d'une attaque sur son cheptel. L'éleveur se retrouve aujourd'hui confronté à des difficultés économiques. Son premier sinistre n'a toujours pas été indemnisé, et voilà qu'il doit faire face à une nouvelle attaque de son troupeau : "il y en a pour 12 à 13 000 euros qui n'ont pas encore été indemnisés. Sur un an, ça fait 13% de mon cheptel qui s'en va et qui ne produit plus, et autant d'agneaux que je ne pourrai pas vendre en juillet et en août"
Une enquête de gendarmerie est en cours. Pour l'heure, c'est bien la piste des chiens errants qui est privilégiée.