À Migennes, des médecins et des pharmaciens ont décidé de se réunir pour améliorer la prescription médicale. Il s'agit de voir s'il est possible, selon les cas évidemment, de limiter le nombre de médicaments.
La France reste, en Europe, parmi les plus gros consommateurs de médicaments. À Migennes, huit médecins et quatre pharmaciens travaillent sur les prescriptions. Thomas Petit, pharmacien à Migennes, est l'un d'entre eux. Il attend beaucoup de ce nouveau mode d'échange et de formation. S'il se dit favorable à une diminution des médicaments, il réfléchit surtout à leur efficacité : "En discutant avec les gens, on peut privilégier un antoibiotique plutôt qu'un autre en fonction de leurs tolérances, bien sûr."Les personnes âgées, cible numéro 1
Autre participant à cette réflexion : Philippe Bonnardot. Il est l’un des médecins de la maison de santé du Migennois. Ce généraliste constate chez ses patients des pathologies qui s'accumulent et des ordonnances toujours plus longues. Mais à partir d'un certain âge, tout médicament ne serait plus forcément utile.Ces médecins et pharmaciens constituent ensemble un "cercle de qualité" selon un modèle développé en Suisse, il y a vingt ans. En Bourgogne, Chenôve et Besançon participent aussi à l'expérimentation nationale. Les résultats de l'étude sont attendus pour 2021.Chez les personnes âgées, 20 % des hospitalisations sont liées à des effets secondaires des médicaments.
- Philippe Bonnardot, médecin généraliste
Le reportage de Baziz Djaouti, Claude Heudes et Cécilia Ngoc :Interlocuteurs : Thomas Petit, pharmacien à Migennes ; Philippe Bonnardot, médecin généraliste à Migennes et Danielle Estival, patiente.