Quels sont les réactions à Tonnerre après l'annonce officielle, hier, du maintien des urgences de nuit ? Il y a certes du soulagement mais pas de triomphalisme pour autant. L'Agence Régionale de Santé réclame une réorganisation du service qui soulève encore beaucoup de questions.
La nouvelle est tombée hier. L’Agence régionale de santé (ARS) de Bourgogne-Franche-Comté a annoncé que les urgences de nuit de Tonnerre ne fermeront pas.
Au lendemain de cette décision, dans le service, l'heure n'est pas à l'explosion de joie. Évidemment, patients et personnel soignant éprouvent un début de soulagement après s'être mobilisés. Mais de nouvelles inquiétudes s'expriment désormais.
Une réorganisation va en effet avoir lieu. L'ARS préconise un seul médecin urgentiste la nuit contre deux actuellement. "En exerçant tout seul pour trois services - les urgences, le SMUR et l'Unité de Surveillance Continue -, le médecin pourrait se mettre en difficulté", s'alarme Fernando Ferreira-Da Costa, ambulancier et membre du Collectif du Tonnerrois de défense de la santé. Selon l'ARS, un médecin d’astreinte pourrait venir en renfort en cas de nécessité.
L'action de protestation prévue ce samedi est maintenue. Les habitants sont invités à rendre leurs cartes électorales pour protester contre l'abandon de leur territoire rural.
Le reportage de B. Djaouti et Y. Etienne avec :
- des patients
- Fernando Ferreira-Da Costa, ambulancier et membre du Collectif du Tonnerrois de défense de la santé
- Frédéric Roussel, directeur du centre hospitalier de Tonnerre