L’Agence régionale de santé (ARS) de Bourgogne-Franche-Comté a annoncé mercredi 4 avril que les urgences de nuit de Tonnerre (Yonne) et de Clamecy (Nièvre) ne fermeront pas.
Cela faisait plusieurs mois que des habitants de Clamecy et de Tonnerre se mobilisaient. En cause, une possible fermeture des urgences de nuit. Mais ils semblent avoir obtenu gain de cause : l’ARS a indiqué mercredi 4 avril que celles-ci ne fermeraient pas.
"La question de la fermeture ne se pose pas. La question se porte sur le meilleur niveau d’organisation pour avoir un juste recours à des ressources médicales d’urgentistes et mieux les répartir à l’échelle de l’ensemble de la région", indique le directeur de l’ARS en Bourgogne-Franche-Comté, Pierre Pribile.
Un seul médecin urgentiste pour les urgences de nuit
Une nouvelle organisation est en effet en réflexion. "Le manque de médecins est aujourd’hui la principale source de fragilité de notre système d’urgences. Il en manque 150 à 200 à l’échelle d’une région comme la Bourgogne-Franche-Comté pour faire fonctionner le système tel qu’il est organisé. Donc il faut l’organiser autrement, pour garantir dans tout le territoire l’accès à des soins urgents en moins de 30 minutes pour ceux qui en ont le plus besoin", précise Pierre Pribile. Pour exemple, ce ne seront plus deux médecins urgentistes présents pour les urgences de nuit à Clamecy et Tonnerre, mais un seul. Un médecin d’astreinte pourra venir en renfort en cas de nécessité.
Cette nouvelle organisation sera mise en place d’ici l’été 2018. Les médecins seront également amenés à naviguer entre différents sites, pour diminuer le recours aux intérimaires.
Un reportage de Sébastien KERROUX, Christophe GAILLARD et Carlos ZAPPALÁ avec
Pierre Pribile, directeur de l'Agence Régionale de Santé Bourgogne-Franche-Comté