Depuis le printemps, plusieurs attaques sur des troupeaux de moutons ont été recensées dans des communes limitrophes de l’Aube et de l’Yonne. Des analyses ADN viennent de confirmer que le loup est bien présent dans la région.
Trois ovins avaient été tués et un autre blessé. Les agents de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) avaient réalisé un premier constat. Mais, les indices recueillis ne permettaient pas d’incriminer un loup avec certitude.
Au mois de juin, d’autres signalements ont eu lieu, cette fois à Arthonnay, dans l’Yonne.
Plusieurs animaux avaient été tués et d’autres blessés lors de deux attaques.
La dernière attaque signalée a eu lieu à Melisey, dans l’Yonne, le 11 juillet dernier.
A chaque fois, l’ONCFS avait conclu à une «mortalité liée à une prédation, responsabilité du loup non écartée, au bénéfice du doute».
Mais depuis, les doutes ont été levés. En effet, des analyses ADN ont été effectuées sur des poils retrouvés dans une clôture de barbelés à Arthonnay.
Elles ont permis d’établir avec certitude que c’est bien un loup qui est à l’origine de ces attaques, a déclaré la préfecture de l’Yonne à France 3 Bourgogne mardi 14 août 2018.
Il y aurait plus de 400 loups en France
Tout comme l’Yonne, d’autres départements sont confrontés au retour du loup (Canis lupus).
Dans la Nièvre, des attaques de brebis ont eu lieu dans un élevage de Chougny dans la Nièvre, dès la fin de l'année 2017.
On estime qu’il y aurait environ 430 individus dans toute la France. L’animal, qui était présent partout dans le pays avant d'être éradiqué, est revenu par l'Italie au début des années 1990.
Son expansion est favorisée par plusieurs facteurs : la reforestation, l'exode rural, l'augmentation du nombre de proies, la capacité du loup à parcourir de grandes distances, les mesures de protection (Convention de Berne, directive de l'Union Européenne).
Face au nombre grandissant de loups en France, la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles), les Chambres d'agriculture et les associations d'éleveurs ont demandé fin juillet à l'Etat un renforcement des mesures contre les attaques de loups.