Des réfugiés recueillis par le navire humanitaire L'Aquarius sont arrivés à Paris mardi 9 octobre 2018. Une partie d’entre eux seront accueillis en Bourgogne, dans le département de l’Yonne.
Le 30 septembre, le bateau humanitaire L’Aquarius a accosté à Malte, faute de pouvoir débarquer ses passagers en Italie qui a fermé ses ports aux migrants. Les 58 rescapés du navire humanitaire ont fait l'objet d'un accord de répartition entre quatre pays européens : l'Allemagne, l'Espagne, le Portugal et la France.
Paris en a accueilli 17 au nom de la solidarité européenne. Arrivés dans la matinée à l'aéroport de Roissy par avion de ligne, les réfugiés ont été accueillis par des agents de l'Ofii (Office français de l'immigration et de l'intégration).
Le groupe compte onze Libyens (soit trois familles), quatre Pakistanais, un Soudanais et un Ivoirien. Il y a parmi eux trois femmes et quatre enfants. Ils doivent être répartis entre les départements de l'Aube, la Haute-Marne, l'Yonne et les Vosges, selon la Direction générale des étrangers en France (DGEF).
Les bus quittent l’aéroport avec les agents de l’OFII qui emmènent les 17 demandeurs d’#asile de l’#Aquarius relocalisés par la France vers leurs hébergements en #Bourgogne et dans la @regiongrandest.
— Office Français de l’Immigration et Intégration (@OFII_France) 9 octobre 2018
L'OFII au plus près des #migrants pic.twitter.com/FSwJolLDay
Ces rescapés avaient été entendus à Malte par l'Office français de protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra) qui avait envoyé une mission sur place la semaine dernière pour s'assurer que ces réfugiés correspondaient bien aux critères de l'asile.
Cette opération est la sixième de ce type depuis le début de l'été. Au total, près de 280 réfugiés du navire humanitaire Aquarius sont arrivés en France depuis que le ministre italien de l'Intérieur, Matteo Salvini, a refusé de laisser accoster les navires humanitaires chargés de migrants.
Le navire humanitaire L’Aquarius, menacé de perdre son pavillon panaméen, avait demandé à la France de le laisser accoster à Marseille, mais Paris a refusé au nom du principe de "port sûr le plus proche", qui ne place pas ses côtes en première ligne.