Affaire Anaïs : le père de la fillette mis en examen pour enlèvement

Ce vendredi 9 avril, Jérôme M, le père d'Anaïs, a été mis en examen par le tribunal judiciaire d'Auxerre (Yonne) pour l'enlèvement de la fillette de 9 ans. En parallèle, l'enquête sur sa mort se poursuit.

Après avoir été placé en garde à vue comme nous vous l'expliquions dans cet article, Jérôme M., le père de la petite Anaïs, retrouvée morte ce lundi, a été mis en examen ce vendredi 8 avril pour "enlèvement en bande organisée" et "violences commises sur une personne chargée d'une mission de service public" par le tribunal judiciaire d'Auxerre (Yonne).

Pour rappel, Anaïs, 9 ans, avait été enlevé le 10 février dernier par ses parents, Jérôme M et Nathalie L. L'éducatrice qui accompagnait la fillette ce jour-là avec été agressée le jour de l'enlèvement.

Deux gardes à vue en une semaine pour Jérôme M.

Ce lundi 4 avril en fin d'après-midi, le corps d'Anaïs et de sa mère avaient finalement été retrouvés sans vie près de Reims (Marne). Jérôme M. avait alors été interpellé puis placé une première fois en garde à vue pour "homicide". Une détention levée au bout de 48 heures sans mise en examen. "Je ne dispose pas de suffisamment d’éléments pour envisager de le présenter devant un magistrat instructeur", justifiait le procureur de la République de Reims dans un communiqué le mercredi 6 avril. 

Mais dans la foulée de ces 48 heures, Jérôme M. était à nouveau placé en garde à vue, pour "enlèvement en bande organisée" cette fois-ci. Une détention pilotée alors par le procureur d'Auxerre, Hugues de Phily. 

Dans le cadre spécial, le père d'Anaïs a alors été gardé à vue 96 heures. Trois jours au terme desquels il a donc été mis en examen. Le juge des libertés et de la détention a décidé de le maintenir en détention jusqu'à son procès. Pour l'heure, la date des débats n'est pas encore connue. 

Par ailleurs, Jérôme M. devrait comparaître en mai prochain pour le premier enlèvement d'Anaïs, commis en 2019. La fillette avait alors disparu pendant deux ans. 

La thèse d'une mort donnée par la mère d'Anaïs

Ce mercredi, en marge de sa conférence de presse, le procureur de la République de Reims a fait le point sur l'enquête lancée après la mort d'Anaïs. La fillette aurait pu être tuée par sa propre mère. Celle-ci se serait ensuite suicidée. C'est en tout cas la version de Jérôme M.

Depuis plusieurs semaines, Nathalie L. expliquait, selon son conjoint, qu'elle ne se laisserait pas arrêter vivante et qu'elle ferait tout pour que sa fille ne soit pas à nouveau placée.

Par ailleurs, d'importantes traces de poudre ont été relevées sur les mains de la mère d'Anaïs. Les enquêteurs n'éludent tout de même pas la thèse d'un acte commis par Jérôme M.

L'enquête se poursuit, une plainte contre X ayant été déposée par le procureur de Reims pour homicide volontaire et homicide sur mineure de 15 ans.