Enlevée par ses parents au Mac Donald's d'Auxerre en février dernier, la petite Anaïs, 9 ans, a été tuée par balle avec sa mère dans la Marne alors que les policiers s'apprêtaient à les arrêter. Le père est soupçonné d'avoir tiré, il est en garde à vue.
Tragique épilogue, un mois et demi après l'enlèvement d'Anaïs Mauvais à Auxerre. La fillette de 9 ans vient d'être retrouvée morte, tuée par balle avec sa mère, Nathalie Lerouge, âgée de 47 ans, lundi après-midi dans une caravane près de Loisy-sur-Marne dans le département de la Marne.
Enlevée pour la deuxième fois il y a un mois et demi à Auxerre
Selon les dernières précisions de la procureure de Chalons-en-Champagne à l'AFP, ce double homicide a eu lieu alors que les policiers s'apprêtaient à interpeller la mère et le père d'Anaïs, recherchés pour avoir enlevé leur fille au Mac Donald's d'Auxerre le 10 février dernier.
Deux ans plus tôt, les parents avaient déjà soustrait Anaïs à l'aide sociale à l'enfance avant d'être arrêtés dans le Cantal en novembre 2021. Depuis, Anaïs vivait en foyer à Auxerre. Pendant ces deux ans de "cavale", la fillette a été déscolarisée, mal nourrie et peu soignée, selon les indications du procureur d'Auxerre à l'époque.
Enquête ouverte pour "homicide sur conjoint et homicide sur mineur de 15 ans"
Ce lundi après-midi, les policiers de la PJ d'Auxerre, qui ont retrouvé la piste de la famille, s'apprêtent donc à interpeller les parents dans la caravane dans laquelle ils vivent, à Loisy-sur-Marne, petit village d'un millier d'habitants environ. En arrivant sur place, ils entendent des déflagrations et découvrent la mère et sa fille mortes, mortellement atteintes à la tête, précise le parquet.
C'est le père d'Anaïs, âgé de 47 ans, qui est soupçonné d'avoir tiré. Il a été arrêté sur place. Une enquête pour "homicide sur conjoint et homicide sur mineur de 15 ans" est ouverte, confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Reims.
Un couple "proche de la mouvance survivaliste"
D'après la procureure de Reims Ombeline Mahuzier, la famille vivait dans des conditions d'hygiène déplorables à l'intérieur de cette caravane. Selon les éléments recueillis par France 3 Champagne-Ardenne, le couple était proche de la mouvance survivaliste, qui consiste à croire en l'effondrement prochain de la civilisation.