Le personnel et les deux syndicats CGT - FO du centre hospitalier spécialisé de l'Yonne refusent d'intégrer un groupement hospitalier de territoire qui pourrait menacer leurs emplois à partir du 1er juillet. Une manifestation a été organisée ce vendredi.
Syndicats et personnels du centre hospitalier spécialisé de l'Yonne disent non au groupement hospitalier de territoire. Ils ont perturbé ce vendredi matin le conseil de surveillance de l'établissement.
Ce regroupement hospitalier imposé par la loi Touraine devra intervenir au 1er juillet. À cette date, l'hôpital psychiatrique d'Auxerre devra rejoindre l'un des deux groupements hospitaliers de territoire, celui de Sens ou celui d'Auxerre.
"Les fusions, ça veut dire qu'au niveau du personnel soignant, on ne sera pas trop impacté pour l'instant. Mais ça sera tous les services techniques qui vont être impactés [...] On va mutualiser des moyens, et supprimer des postes", s'inquiète Patrice Tixier, délégué syndical Force Ouvrière.
Aucune décision n'est prise
Mais selon l'Agence régionale de santé, ces regroupements sont nécessaires."Le but de la coopération, c'est surtout une bonne prise en chargé médicale sur un projet de santé développé par les personnels hospitaliers et concrétisé en fonction des besoins des patients", précise Sandrine Odoul-Piroue, la déléguée départementale de l'Agence régionale de santé de Bourgogne-Franche-Comté.
La direction a jusqu'au 1er mai pour choisir quel GHT elle rejoindra. Mais pour le moment. Aucune décision n'a été prise. Les syndicats réclament désormais une dérogation pour ne pas rejoindre de groupement hospitalier. Une dérogation qui a été déjà été accordée à une dizaine d'établissements français.