Journée nationale des sapeurs-pompiers : "Aujourd'hui j'exerce ma passion, je n'ai pas l'impression de venir au travail"

Ce samedi 12 septembre correspond à la journée nationale des sapeurs-pompiers. À cette occasion, nous avons interrogé Geoffrey Jacque, pompier professionnel et adjoint au centre de secours d'Auxerre, sur son parcours.

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Comment avez-vous décidé de devenir sapeur-pompier ?
Geoffrey Jacque :
Il n'y a rien d'atypique là-dedans, mais j'ai baigné dans une famille de sapeurs-pompiers volontaires. Mon grand-père était sapeur-pompier, mon père était sapeur-pompier volontaire, chef du centre de secours de Saint-Fargeau.

Depuis mon plus jeune âge, j'ai toujours été avec mon papa à la caserne. J'ai toujours côtoyé ce milieu. J'ai eu la chance d'être recruté dans la même caserne qu'eux, à Saint-Fargeau. Donc elle aura connu trois générations.

J'ai orienté ensuite mes études pour en faire mon métier. J'avais envie de prendre des responsabilités, de commander sur intervention. Et je me suis dit n'attends pas, passe le concours et va te faire ton expérience. J'ai voulu quitter l'Yonne pour aller chercher l'expérience ailleurs, pour ensuite revenir et m'épanouir dans mes fonctions.


Quel a été votre parcours ?
J'ai débuté en tant que sapeur pompier volontaire, de 2001 à 2007. J'ai terminé caporal volontaire au sein des secours de Saint-Fargeau dans l'Yonne. Période à l'issue de laquelle j'ai passé le concours de lieutenant de sapeur-pompier professionnel en 2007.

J'ai réussi ce concours et j'ai été recruté en Meurthe-et-Moselle. J'y ai passé six années. Et je suis revenu dans l'Yonne en 2013. J'ai passé quatre ans et demi à la prévention et je suis depuis trois ans adjoint au centre de secours principal et à la compagnie d'Auxerre.


Quelles sont les interventions qui vous ont le plus marqué ?
Ce n'est pas forcément des grosses interventions, mais c'est plus les conditions dans lesquelles elles se sont déroulées. Que ce soient des accidents de la route, ou des situations tragiques où il y a des décès et que ça touche l'entourage proche. Qu'on est là et qu'on n'a pas pu malheureusement ramener à la vie la personne. Par exemple, voir des enfants en bas âge être à côté, les prendre en charge, ça marque.

Sur le coup, on fait ce qu'il y a à faire. Mais on y pense forcément quand on rentre à la maison, c'est sûr.


Votre métier a-t-il évolué ces dernières années ?
Bien évidemment, le métier a évolué. On appelle ça dans la fonction publique la mutabilité. C'est-à-dire qu'on doit s'adapter à l'évolution de la société. Mais c'est une vraie richesse ce métier, en ce sens où je trouve que c'est plusieurs métiers en un.

Aujourd'hui, on peut faire de la formation, du management en centre de secours, on peut être dans un groupement technique à faire des achats pour des camions de sapeurs pompiers, on peut traiter les appels au CTA CODIS [centre de traitement de l'alerte, ndlr]. Cette profession propose un panel d'activité qui permet d'avoir une vision assez globale quand on touche un petit peu à tout. Chaque fois, chaque poste est une vision différente de la profession. 

Elle me plaît aussi du fait de la diversité des interventions, qu'on ne connaisse pas la routine, qu'on soit apprécié de l'ensemble de la population. On a une vraie chance, je le reconnais. Aujourd'hui, j'exerce ma passion. C'est chouette. Je n'ai pas l'impression de venir au travail, c'est une vraie chance.


Combien y a-t-il de personnels dans votre caserne ? Et combien de femmes ?
On est 57 sapeurs-pompiers professionnels et 60 volontaires. Il y a 15 femmes entre les pro et les volontaires.

On a encore des progrès à faire là-dessus je pense. Au niveau départemental, notre directeur a mis en place une politique de développement du volontariat, avec un axe stratégique qui est de cibler des personnels féminins.


Ce samedi 12 septembre, c'est la journée nationale des sapeurs-pompiers. Quel en est l'objectif ?
L'objectif c'est de mettre à l'honneur l'ensemble des collègues sapeurs-pompiers professionnels et volontaires qui œuvrent tout au long de l'année et faire connaitre notre profession.

C'est aussi un moment de partage entre les jeunes sapeurs pompiers qui vont entrer dans la profession et aussi nos anciens. Il y a un lien intergénérationnel qui est là et qu'il faut garder.
 
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