À Tonnerre et Auxerre, des enseignants ont décidé de rester dans leur établissement ce mardi 14 janvier au soir pour manifester autrement leur opposition à la réforme des retraites.
Ils pourraient bien passer toute la nuit dans leur collège. Des enseignants d'Auxerre et de Tonnerre ont décidé de rester au sein de leur établissement ce mardi 14 janvier après la fin des cours. Une manière de manifester autrement leur opposition à la réforme des retraites voulue par le gouvernement.
Ils sont une vingtaine à occuper la salle des professeurs du collège Albert-Camus d'Auxerre, selon André Hulnet, un enseignant de l'établissement que nous avons joint par téléphone. Cela représente selon lui près de la moitié de l'équipe pédagogique.
À Tonnerre, les enseignants du collège Abel-Minard se mobilisent de la même manière. Ils disent être également une vingtaine. Des professeurs du lycée de Tonnerre participent également à l'action. Certains ont amené leur sac de couchage pour éventuellement passer la nuit sur place.
"Cette action complète la grève, elle ne vient pas en substitution", précise par téléphone Mathile Pedrot, enseignante au collège Abel-Minard de Tonnerre et co-secrétaire départementale du syndicat SNES-FSU dans l'Yonne. Cela permet également un moment de convivialité et d'échange."
"À Tonnerre, on voit bien que les parents d'élèves vont être impactés par le système de retraite à points. Les privés d'emploi, les temps partiels imposés…On sait bien que les femmes notamment vont subir les conséquences de cette réforme", ajoute l'enseignante. "Pour obtenir une retraite de 1 000 euros, il faudra 43 ans de cotisation au Smic. Il y aura donc encore pas mal de personnes qui n'en bénéficieront pas."
D'autres établissements pourraient reproduire ce type d'action jeudi, alors qu'un nouvel appel national à manifester est lancé par les syndicats opposés à la réforme.