Pour tenter de freiner la propagation du virus, le Ministère de la Santé a décidé d'allonger la période d'isolement des personnes malades. Ces absences prolongées engendrent un supplément de travail pour certaines entreprises. Exemple à Auxerre, dans l'Yonne.
Depuis lundi 22 février, les personnes testées positives à la Covid-19 doivent respecter une durée d'isolement de dix jours, contre sept auparavant. En effet, les variants du Covid-19 seraient responsables d'une durée de contagiosité plus importante que celle du Covid-19 classique, selon certaines études scientifiques.
Cette mesure a des répercussions concrètes sur le monde du travail, ce mercredi 24 février à Auxerre par exemple. Christine Courboillet, aide à domicile, remplace au pied levé une collègue en arrêt maladie. Cette situation pourrait se répéter et poser problème, notamment au niveau des effectifs.
Du travail supplémentaire pour tous
"Dans des structures comme la nôtre, il va manquer du personnel ou alors, ceux qui travaillent déjà vont avoir un surplus de travail, à cause des personnes en arrêt. On va nous demander de faire plus d'heures", juge Christine Courboillet. La personne qu'elle visite est Yvette, 87 ans. La vieille dame reçoit la visite d'une aide à domicile, toujours la même, deux fois par jour. Une absence qui dure viendrait bousculer son quotidien. "Si l'absence était prolongée, elle finirait par me manquer. Je m'y habitue", témoigne-t-elle.
Il va manquer du personnel ou alors, ceux qui travaillent déjà vont avoir un surplus de travail, à cause des personnes en arrêt.
La société qui emploie Christelle déplore une vingtaine d'arrêts maladie Covid depuis le début de la crise. Trois jours d'isolement en plus, c'est forcément, un nouveau casse-tête. "Ca nous crée de gros problèmes, ça demande du travail supplémentaire pour les équipes administratives comme pour les intervenants", explique Emmanuelle Larrivé, responsable ressources humaines d'une société d'aide à la personne.
Mais les entreprises sont obligées de jouer collectif selon leurs représentants. "Dans l'intérêt de tous, les entreprises s'adaptent au nouveau protocole sanitaire", répond Martin Six, secrétaire général de la Confédération des petites et moyennes entreprises de Bourgogne Franche-Comté. Il demande néanmoins un cadre pérenne "pour éviter de bousculer les entreprises et notamment les TPE".