Covid-19 : pourquoi la Bourgogne-Franche-Comté devrait échapper à un nouveau tour de vis

La situation sanitaire est "très préoccupante" dans une dizaine de départements, selon le porte-parole du gouvernement. La Bourgogne-Franche-Comté ne figure pas dans le lot et devrait donc échapper, pour l'instant au moins, à de nouvelles restrictions.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Le Premier ministre Jean Castex prend la parole ce jeudi 25 février pour faire le point sur l'épidémie de Covid-19, alors que la situation "est très préoccupante dans une dizaine de départements", selon les mots du porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, à l'issue du Conseil des ministres mercredi.

Dans ces territoires où la situation s'est nettement dégradée, "des mesures rapides et fortes" s'imposent "face aux risques imminents devant nous", a insisté Gabriel Attal, qui n'a pas listé précisément les départements qui pourraient être concernés. Il a simplement précisé que la situation était inquiétante dans les régions Hauts-de-France, Grand-Est, Ile-de-France et Provence-Alpes-Côte-d'Azur.

Un taux d'incidence plus faible qu'ailleurs

Si un tour de vis supplémentaire est annoncé ce jeudi soir, la Bourgogne-Franche-Comté devrait donc y échapper. La circulation du virus a en tout cas ralenti dans notre région depuis quelques semaines. En un mois, le taux d'incidence, qui mesure le nombre de cas positifs pour 100 000 habitants, est passé de 246 à 156 en Bourgogne-Franche-Comté. Dans notre région, le chiffre le plus haut est mesuré dans le Jura, à 223. Le plus faible est constaté dans le Territoire de Belfort, avec 83.

Dans le même temps, au niveau national, ce chiffre était resté autour de 200 cas pour 100 000 habitants. Il faut malgré tout noter que depuis quelques jours, cet indicateur remonte aussi bien au niveau national qu'à l'échelle de la région, dans une moindre mesure toutefois. C'est notamment le cas dans l'Yonne, la Nièvre et la Haute-Saône.

L'évolution inquiétante des variants

L'explication est-elle à chercher du côté de la circulation des variants ? Ces souches plus contagieuses que le virus initial prennent de l'ampleur. Mais pour l'instant, cette ampleur est moins importante dans notre région qu'au niveau national. Le variant dit britannique était ainsi détecté dans un peu moins de 32% des tests positifs en Bourgogne-Franche-Comté entre le 14 et le 20 février, selon des données de Santé publique France relayées par la préfecture du Doubs mercredi, contre un chiffre proche 49% au niveau national.

Mais quelques jours plus tôt, entre le 11 et le 17 février, le variant britannique n'était retrouvé que dans 24% des tests positifs selon le Journal du Dimanche qui cite Santé publique France. À cette date, la Bourgogne-Franche-Comté était la région où la part de variant britannique parmi les cas positifs était la moins importante. En quelques jours, la part de variant britannique est donc montée de huit points.

Face à cette progression rapide, les autorités sanitaires appellent à redoubler de vigilance. C'est notamment le cas dans le Doubs, où la préfecture et l'Agence régionale de Santé expliquaient mercredi 24 février que le variant britannique représentait 43% des tests positifs entre le 14 et le 20 février. "Le département se rapproche rapidement de la moyenne nationale [...] et se classe plus de dix points au-dessus de la moyenne de Bourgogne-Franche-Comté", précisait le communiqué. Dans la Nièvre, le variant est présent dans la moitié des tests positifs, le plus haut niveau de la région.

Des hospitalisations en baisse

À l'hôpital, la pression retombe un peu. On comptait au 24 février 1 454 personnes hospitalisées simultanément pour Covid-19 dans les hôpitaux de la région, selon Santé publique France. Un mois plus tôt, il y en avait 1 786. Dans les services de réanimation, on constate également une diminution. En un mois, on est passé de 176 à 151 personnes admises simultanément en réanimation pour des complications liées au Covid-19.

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité