Pierre Gattaz, le président du MEDEF, donnait une conférence à Auxerre, mercredi 4 octobre 2017. Des manifestants ont tenté de l'interpeller notamment sur la réforme du code du travail.
Une centaine de manifestants CGT, FO, FSU, Insoumis se sont rassemblés devant la Maison de l’Entreprise à Auxerre, où le président du MEDEF était invité à donner une conférence devant 200 chefs d'entreprise.Les manifestants ont tenté d'interpeler Pierre Gattaz sur les promesses d'emploi du CICE (crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi), un avantage fiscal pour les entreprises employant des salariés qui équivaut à une baisse de leurs cotisations sociales. Rappelons qu’en 2014, le patron des patrons avait lancé une opération censée créer un million d'emplois en cinq ans.
Les représentants des salariés souhaitaient aussi aborder la réforme du code du travail avec Pierre Gattaz. "On lui reproche d’être à l’initiative et de saluer les ordonnances du gouvernement qui précarisent toujours plus l’emploi, où il s’agit de ne pas pouvoir nourrir sa famille mais aussi de ne pas relancer la production par la consommation", explique Reynald Millot, de FO Yonne.
Une centaine de manifestants CGT, FO, FSU, Insoumis se sont rassemblés devant la Maison de l’Entreprise, à Auxerre, mercredi 4 octobre 2017
"Des images d’Epinal sur le patronat"
"J’entends toujours les mêmes images d’Epinal sur le patronat. Il faut arrêter, on est au 21e siècle et je crois qu’on gagnera ensemble si on se parle et l’enjeu fondamental c’est l’employabilité, c’est la formation tout au long de la vie", dit Pierre Gattaz."La réforme du code du travail va redonner aux salariés la possibilité de discuter avec les patrons", estime-t-il.
Durant la conférence-débat, Pierre Gattaz a décliné ses priorités :
-la lutte contre le chômage
-la fiscalité du coût du travail, territoriale et nationale,
-la revitalisation des territoires en grande difficulté,
-la nécessité de multiplier par deux le nombre des EPI (Entreprises de Taille Intermédiaire)
-la poursuite de la remise à plat des règles sur le travail, la fiscalité, ainsi que sur la formation professionnelle « en remettant en selle l’apprentissage ».