Coronavirus COVID-19 : pourquoi le département de l’Yonne a vu sa population augmenter depuis le confinement ?

Le département de l’Yonne a vu sa population augmenter avec l’épidémie de Coronavirus COVID-19. Entre le 13 et le 20 mars 2020, le nombre de nouveaux arrivants a augmenté de 10 %. Comment expliquer ce phénomène ?
 



Situé aux portes de Paris, le département de l’Yonne abrite de nombreux navetteurs qui, ordinairement, prennent le train tous les matins pour aller travailler à la capitale. D’autres prennent leur voiture pour se rendre dans les départements de la Région parisienne et notamment la Seine-et-Marne qui jouxte l’Yonne.

Mais, l’épidémie de coronavirus a inversé ce mouvement, en raison notamment du confinement instauré depuis le 17 mars. 
Entre le 13 et le 20 mars 2020, on a vu des centaines de Franciliens affluer vers le département de l’Yonne. C’est ce que révèle une analyse statistique des données téléphoniques de l’opérateur télécom Orange.
Orange ne fournit que des données agrégées, qui ne comportent aucune information sur l'identité, l'âge ou le sexe des personnes concernées, déclare le groupe de télécommunications.

"Nous travaillons actuellement avec l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médical) et des préfectures", précise un porte-parole d’Orange interrogé par l'AFP. L’objectif est de mieux suivre les mouvements de la population pendant la pandémie, pour aider les milieux hospitaliers à se préparer et anticiper les besoins en termes d'équipements.
Ces données ont vocation à être détruites dès la fin de l'épidémie, ajoute Orange.

 

 

"Disposer de ces données est très important afin de mieux conseiller les décideurs publics sur la manière dont ils doivent allouer les ressources de santé et pour les informer sur les régions les plus vulnérables." Eugenio Valdano, chercheur à l’Inserm.

 

Comment sont-utilisées les données fournies par Orange ?

Dans un premier temps, ces éléments vont permettre d’analyser la mobilité avant et après le confinement, explique l’Inserm.

Les chercheurs s’intéresseront notamment aux "changements spontanés dans la mobilité des personnes, apparus avant même la mise en place du confinement. L’objectif est de mieux appréhender comment les personnes changent elles-mêmes leurs comportements en réponse à une épidémie".

Par ailleurs, l’étude des données de mobilité enregistrées suite au confinement permettra d’évaluer "la manière dont il est respecté par la population".

Dans un second temps, "les données seront aussi intégrées dans des modèles de diffusion de la pandémie". Objectif : "mieux prévoir la propagation du virus en tenant compte de la mobilité des personnes", "identifier les régions à risque de devenir un foyer épidémique" et "modéliser l’impact sur le système sanitaire".


Alors que de tels travaux peuvent habituellement prendre plusieurs mois à être réalisés, les premiers résultats de cette étude - coordonnée par Vittoria Colizza - devraient être connus "dans les prochaines semaines", conclut l’Inserm.
 
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